Il a fallu chercher pour trouver
la traduction du titre dont je croyais que « Sin » signifiait « Chine »
dans la langue contractée qui convient à
notre époque pressée, et je persistai
dans l’erreur après les deux heures et quart de projection offrant un petit
séjour dans l’empire où le soleil doit être affiché sur des écrans géants tant
le ciel est bouché par la pollution.
Il suffisait de lire : « Un
zeste de péché ». Cette formulation est bien la seule trace d’humour dans
cette accumulation de violences lors de quatre histoires inspirées par des
faits réels.
Un mineur, un ouvrier qui va de
ville en ville, flinguent à tout va, une réceptionniste dans un sauna joue du
couteau, un jeune homme passant d’un travail à l’autre se jette du balcon, le
sang gicle.
Les critiques ont été très
favorables, alors que ce film montre la sauvagerie mais comme un des personnages
obsédé par la dénonciation de la corruption, il ne parvient pas à préciser à
qui adresser son réquisitoire.
La beauté des plans m’a semblé
statique, comme le camion renversé de tomates trop graphique où la femme
extatique, comme folle après son meurtre Kun Fu.
Dans cet univers où le brouillard n’est
percé que par des éclats sanglants, un éclair de tendresse, le temps d’une
furtive hésitation quand deux jeunes se retrouvent dans une voiture sous la
pluie diluvienne. Un moment extrêmement furtif, sinon l’horizon n’est plus
rouge : désormais dans une parodie, de jeunes gardes charmantes
lèvent la jambe pour quelques riches clients .
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