mardi 18 juin 2013

Le monde est chez moi. Kambiz.



Avec le bandeau : « Le Sempé perse », même avec les yeux bandés, j’aurais acheté ce recueil de dessins.
Je n’ai pas été déçu même si le natif de Shiraz est plus porté vers le symbolique que le bordelais. 
Le rappel des dessins qui sont alors titrés au bout des 115 pages n’était pas vraiment indispensable, comme les poèmes qui séparent les trois parties :
la servitude, le détachement, l’envol.
Le trait dépouillé qui rappelle Bosc ou Chaval se suffit à lui-même.
Les arbres, les ailes, les oiseaux, les livres sont des objets poétiques efficaces et quelques  trouvailles élémentaires sont percutantes.
Un pêcheur a tellement péché que sa barque menace de  couler,
devant sa fenêtre murée un homme ouvre des boites de conserves découvrant des étoiles, une lune.
Des douaniers se montrent soupçonneux devant une valise contenant une plume et un encrier : 
ont-ils raison d’avoir peur?

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