mercredi 5 novembre 2025

Cinq artistes contemporains. Gilbert Croué.

La série 5/5/5 s’enrichit, variant techniques et provenances des créateurs contemporains  avec son conférencier devant les amis du Musée de Grenoble :  
- « White Flower » de Yasunari Ikenaga, japonais de soixante ans, prolonge la tradition des portraits de femmes regardant maintenant droit dans les yeux : 
Les estampes ont évolué depuis le 7° siècle ; à la fin du XVIIIe siècle, Katsukawa Shuncho peignait « Courtisane Nishikido de la maison de thé Chojiya entourée de ses dames ».
La finesse des motifs textiles de notre contemporain met en valeur la délicatesse du traitement des beaux visages dans une atmosphère intemporelle.
- L’architecte marocain, Manal Rachdi (46 ans) travaille avec Sou Fujimoto au sein de son agence AXO.
L’immeuble qu’ils ont construit à Montpellier, « L’arbre blanc » est une prouesse technologique avec balcons et porte à faux dans tous les sens. 
Il avait imaginé un « Pont habité en Calabre » qui n’a pas vu le jour,
pas plus que son projet écologique «  Mille arbres »  
qui devait passer par-dessus le périphérique.
Par contre la rénovation du «  Lycée Jean-Moulin de Revin »  dans les Ardennes 
s’est concrétisée avec ses vagues douces au dessus de la Meuse.
ainsi que le « Bâtiment d’Enseignement Mutualisé de l’École polytechnique à Saclay ».
- Berlinde de Bruyckere, sculptrice belge sexagénaire, bouleverse par sa théâtralité.
Ayant dépassé son étape minimaliste, elle développe des installations plus organiques.
« Spreken »
sous ces couvertures symbolise à la fois la protection et la vulnérabilité.
«  Dans les champs des Flandres »  
rappelle que 130 000 chevaux sont morts 
dans les trois premiers mois de la guerre de 14.
« Actéon »
conclut l’histoire du personnage mythologique changé en cerf 
puis dévoré pas ses chiens,
car il avait vu Diane la déesse au croissant de lune toute nue.  
« Diane et Actéon »  Giuseppe Cesari.
- Le photographe français, Charles Freger qui atteint le demi-siècle, 
s’intéresse aux groupes constitués à la façon d’un ethnographe.
Dans sa série « Cimarron »
il dresse un inventaire de mascarades pratiquées par des descendants d’esclaves africains.

Ses  « Hommes sauvages », vus dans différents pays européens où subsistent ces masques, célèbrent la fin de l’hiver.
- Sean Yoro  Hula
né il y a 36 ans à Hawaï dans une de ses 137 îles, rejoint ses lieux d’expression en paddle où il travaille à l’acrylique des parois parfois difficiles juste au dessus des flots.
La montée du niveau des océans est forcément son sujet 
depuis les ponts, épaves, voire icebergs.
Il vit maintenant à New York.

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