L’intitulé de départ: « Les clochards célestes » a changé
pour un habituel titre en anglais justifié par l’évocation d’un voyage dans les
musiques novatrices venues du Nouveau monde. L’allusion initiale à l’ouvrage de Kérouac exprimait cette
recherche d’absolu qu’un des compositeurs joué ce dimanche matin, Moon Dog ou le
« viking de New York » de son vrai nom, Louis Hardin, incarnait
parfaitement.
Les trois violonistes et l’expressive violoncelliste tirent
les sonorités les plus diverses de leurs instruments sur des partitions
inventives, surprenantes, drôles.
Dans les morceaux choisis aux notes parfois ténues, aux
emballements réjouissants, la précision des pizzicati ne contredit pas la
fantaisie des propositions.
Classique, ou d’avant-garde, jazz ou pour cartoon, ce moment musical permet
d’avoir une idée de la perfection quand est palpable le plaisir de jouer au
bout d’un travail admirable.
Nous oublions alors, pour un moment, d’autres énergies humaines
consacrées au malheur de leurs semblables.
Oui, le quatuor à cordes, c'est vraiment sacré. Le violon, c'est sacré, quand on le tient entre les mains, et on se rend compte de tout ce qu'il sollicite chez l'Homme, tout ce qu'il suppose d'habileté manuelle, d'un noble... animal qui n'a pas honte de sa noblesse, et de la noblesse de ses mains.
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