« L’Hérétique » :
c’est le nom du canot d'Alain Bombard qui avait raconté son expérience dans son
livre « Naufragé volontaire ». Il fallait aller contre le scepticisme de beaucoup et au-delà du courage pour affronter les tempêtes
et les calmes plats de l’Atlantique, sans eau ni nourriture, pendant 65 jours. Il
y a 70 ans.
Depuis son internat à
l’hôpital de Boulogne où il avait vu la mort de 43 marins, il n’a eu de cesse
de chercher à étudier comment mieux
assurer une survie en mer, mettant en jeu sa propre vie.
Pendant sa traversée, il extrait avec un
presse-agrumes de l’eau des poissons qu’il peut pêcher et boit un peu d’eau de
mer.
Le bon vivant, que
j’ai connu dans les années 70, quand je lui ai servi de chauffeur et de projectionniste lors de
conférences au Cameroun, avait perdu 20 kilos.
Allant au-delà de
la physiologie, la force mentale du bonhomme modeste l’amènera à défier la mort
dans un périple commencé en Méditerranée avec Palmer navigateur anglais qui le
laissera seul lorsqu’il s’engagera de Tanger à la Barbade allant jusqu’à le
dénigrer, sans que le brave docteur lui en
tienne rigueur.
Cette transcription
en 92 pages dessinées à la ligne claire convient bien au personnage héroïque
dont le fils dans la préface nous apprend ses liens familiaux avec Christophe
auteur du Sapeur Camember, ses affinités avec Samivel et ses relations avec
Hergé, venant après ses préférences d’enfant envers Patapouf et Filifer et les
Pieds Nickelés.
« Tant que son cœur bat, tant que sa chair palpite,
je n’admets pas qu’un être doué de volonté laisse en lui place au
désespoir. »
Jules Verne.
Un relecteur plus
scrupuleux aurait corrigé l’inversion du « u » et du « e » dans
« accueil » très souvent fautif, mais pas pardonné, «
Golfe du Lion » et non du Lyon, pas plus que pour être "entouré d’espadons", il en faut plusieurs.
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