Hors festival, Les près du Goualoup, que nous avons peut-être plus appréciés
encore que l’expo précédente,
consacrent 10 hectares du parc du
château à des jardins permanents incluant des collections d’œuvres d’art
contemporain au végétal. Ils valorisent les grandes civilisations du
jardin. Nous admirons :
le jardin « carré et rond »
traversé par un ruban bordé de piquets en bambou rouges et verts
le « jardin anglais »
romantique avec ses lieux de repos, le « jardin émotionnel »
caractérisé par son mur jaune et ses ruines le « jardin coréen »,
construit autour d’un bassin aux eaux sombres d’où surgissent de magnifiques
lotus blancs géants, et ses urnes mystérieuses en poterie placées dans les
recoins du jardin caché derrière les arbustes
le « jardin japonais » aux
eaux bleutées qui s’enrichissent du minéral sous forme de pierres arasées et du
bois de poteaux de tailles moyennes et différentes« sous le soleil africain »
identifiable avec ses murs peints et ses plantes des pays chauds
le « jardin méditerranéen »
réunissant voie pavée, ruines romaines fontaine et plantes typiques comme
lavandes, oliviers, romarin, ifs... Si nous ne pouvons profiter de la
collection des pivoines, nous avons un
bel aperçu avec celle des dahlias. Quelques installations disséminées méritent
notre attention. Je retiendrai : « Carbon pool »de Chris Drury
qui dessine une puissante spirale couchée à base de troncs à l’ombre des cèdresou « immersion en sous- bois, «ondulations et fruits
fantastiques » de Marc Nucera qui transforment des troncs morts en
vagues posées sur le sol.ou encore « Volcan » de Nils-Udo recréant un cratère où reposent
une dizaine d’œufs en marbre clair. Bien sûr, nous n’aurons pas le temps de
parcourir tout le parc qui regorge d’autres curiosités ni de visiter le
château, bien que nous ayons déjà passé 3h 30 sur place.Nous
retrouvons tranquillement la voiture, pas malheureux de nous asseoir,
effectuons quelques courses dans un Lidl pour ce soir et gagnons notre logement
à Valloire sur Cisse.
Le Airb&b retenu ne correspond pas à
nos attentes ; dans le souvenir d’une cabane adorable dans les environs
d’Aurillac lors d’un précédent voyage, nous nous attendions à quelque chose de
similaire. Mais nous découvrons plusieurs cabanes regroupées près de la cabane
commune des sanitaires. Elles sont si petites que les valises ne rentrent pas,
le lit ne se déplie que pour dormir, la literie attend accrochée dans des
filets, pas de TV pas de micro-onde pas de meuble, pas de quoi se retourner.
Nous bénéficions cependant d’une terrasse avec une table et deux chaises, les
proprios mettent à notre disposition une piscine hors sol « à
n’utiliser qu’après une bonne douche avec savonnage » mais réclament 5
euros pour un emplacement de parking. Nous allons à Chaumont
pour manger une pizza et boire une bière à la brasserie « Au
Prieuré ». Il fait bon
dehors ; dans le ciel trois montgolfières survolent lentement la Loire rompant le silence lors du
largage de gaz. Nous digérons en flânant le long du fleuve jusqu’au port où des nuées d’insectes profitent de la
tombée du jour, dans la belle lumière. Le paysage est agréable : les
emplacements de parking encadrés d’arbustes, ressemblent à des bosquets. Les
aires de pique- nique près de la cure et de l’église ne manquent pas de charme.
Quant à la guinguette avec sa guirlande d’ampoules colorées près de laquelle
s’est installé l’Office du tourisme, elle attire du monde autour de jeux de boules, de tables
de restauration rapide dans une ambiance paisible sans éclat bruyant. Près du
camping sur le chemin du retour, une
biche traverse dans les phares de la voiture aussi surprise que nous. Nous nous couchons sans TV ni J.O., pour
passer une bonne nuit assez fraiche.
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