L’opéra de Janačèk a été adapté pour un ensemble de quatre
instruments : cymbalum, piano, contrebasse, flûte, dans un format d’une
heure à destination d’un public d’enfants avec une conteuse en maîtresse de
cérémonie.
Une renarde échappe aux hommes, séduit un renard avec lequel
elle aura renardeaux et renardelles, avant que ne l’atteigne une balle.
La fantaisie de la musique m’aurait suffi si l’évocation de
la nature, du cycle des saisons n’avait pas été perturbée par la récitante à la
diction chuintante et au jeu d’animatrice pour anniversaires.
J’ai fait confiance à la formule des concerts du dimanche 11
h de la MC2 à des prix bien inférieurs aux représentations musicales ordinaires
où des productions de qualité sont présentées aux enfants accompagnés
essentiellement des grands parents.
Pourtant habitué aux spectacles destinés au jeune public qui
peuvent ravir aussi les adultes, cette fois le versant pédagogique m’a paru
maladroit.
Quel besoin de dénigrer Bambi pour se faire valoir dans le journal
de salle ?
La comparaison se retourne cruellement contre la critique, l’arpenteuse de scène peut remballer son gilet orange dans son sac à dos et
laisser la musique, la poésie, exprimer la fragilité de la vie, ses joies et
ses tristesses.
Tu mets le doigt sur quelque chose qui me dérange depuis pas mal de temps : une crispation de la chose pédagogique. C'est probablement le résultat de trop de "se regarder en train de faire", et donc, malheureusement assez fatal et inévitable sur fond de déclin ? de tout un modèle de civilisation qui voit à quel point elle est attaquée dans ce qui la fondait.
RépondreSupprimerOn peut dire que la crispation ne rend pas libre, loin de là...
Mais je trouve que les nouveaux populismes sont abjectes, en même temps.