Le règlement de compte familial dure une heure quarante cinq
au cours d’un seul en scène liant des douleurs personnelles au
destin fatal d’une humanité détestable.
Les récits intimes littéraires ou cinématographiques mettant
souvent en scène des carences familiales sont devenus un genre destiné à éviter
des frais de psychanalyste.
Dans des lieux culturels où s’expérimentent en
principe des formes nouvelles, des regards singuliers, les thèmes abordés ce
soir ont été déjà traités: l’écriture est une torture, la famille oppressante,
la guerre tue bien après la paix, les poulets en batterie sont serrés les uns
sur les autres, on n’apprend pas l’amour dans les écoles …
Stanislas Nordey, fils de Jean Pierre Mocky, tient la scène
avec conviction, au service d’un texte où les finesses sont vite étouffées par
un propos convenu sur des thématiques devenues banales : homophobie et « famille
je vous hais » quelque peu daté.
En ce moment la victimisation à tous crins banalise les
souffrances les plus atroces.
D’ailleurs n’y-a-t-il pas violence à présenter sans réelle
contradiction les différents familiaux sur un plateau ?
Le fils mal aimé a tenu la main de son père dans ses
derniers instants pour recevoir ses excuses ; qui tiendra sa main pour se
faire pardonner tant de déballages insistants?
Depuis la brutalité du siècle
précédent et les proclamations d’amour ostensibles de maintenant oublieuse de la
miséricorde, papa en vient à chérir la discrétion, la pudeur, le silence.
Enfin, j'aurais pu (mais je ne l'ai pas fait...)à me limiter à ces quelques mots : ça devait être bien bavard...
RépondreSupprimerPrécisions nécessaires et bienvenues
RépondreSupprimer