Livre agressif et intéressant, où l’auteur « vu à la télé»,
« pervers narcissique » et dépressif ne ménage personne, même pas lui
même.
« Je suis ce
gamin de colonie un peu sadique, je te demande de m’accompagner tout en haut du
plus haut caillou près du lac et je te dis : À trois, on saute ! Un… Deux…
Toi tu sautes, pas moi. Je reste sur le caillou moi, tout en haut, tout au sec,
et je rigole en te pointant du doigt. »
Une écriture paraissant sincère parce que crue, peut
cannibaliser ses relations multiples avec amantes et amants et classiquement
avec le père forcément tyrannique.
Au-delà de cette autobiographie cathartique, où confit avec papa, aveu
de l’homosexualité et dépression, deviennent des classiques du genre, peuvent
se confirmer des relations sociales contemporaines toujours sur la défensive.
«Je viens d’une
famille où on se laisse pas faire. Toujours râler parce qu’on peut râler,
demander parce qu’on peut demander, exiger quand il faut exiger, s’énerver
quand il y a de quoi. Mais ne pas douter, ne pas baisser le ton, surtout pas
les yeux, ne pas accepter ce qu’on te dit, ce qui est écrit, ce sont de bien
jolis mots faits pour bien te détendre, pour que tu te fasses bien
enculer. »
Ces 230 pages se lisent d’un trait, comme on
« scrolle » en suivant quelques stand-uppers.
Les trop nombreux gros mots en arriveraient à donner envie d’aller
voir d’autres témoignages d’écrivains de jadis pudiques, subtils, et profonds.
Les
contradictions du jeune auteur, sa quête fiévreuse de l’authenticité laissent
deviner pourtant des non-dits malgré un déboutonnage des plus complets, trop
aguicheur pour convaincre totalement.
Ho hum. Comme ça a l'air dans le temps, et o combien LISSE, Guy. Comme les présentatrices à la télé maintenant que j'ai découvertes avec stupéfaction au moment du Covid, tellement ça faisait longtemps que j'avais perdu tout contact avec la télé.
RépondreSupprimerEt maintenant je descend travailler (mais vraiment travailler...) mon piano. Ciao.