Fresque colossale de cinq heures époustouflantes avec
réalisateur et acteurs à la hauteur d’un sujet historique majeur : la
séquestration puis l’assassinat en 1978 d’Aldo Moro, par les Brigades rouges.
L’imagination travaille la réalité et les précisions sur les
émotions italiennes d’il y a un demi siècle interpellent des situations
politiques très contemporaines là bas et chez nous.
Depuis le compromis historique passé entre le PC le moins
sectaire du continent et la démocratie chrétienne, on pourrait actualiser, avec
un vocabulaire différent, un rêve d’hyper centre, qui en ce moment excite
essentiellement les extrêmes.
Les personnages sont remarquables. Et si des critiques
retiennent toujours les faiblesses, les lâchetés de certains, le format
grandiose du film permet d’embrasser la
complexité voire pour les Moro de mettre en lumière des hommes et des femmes
admirables.
Tous les responsables n’ont pas forcément le sens de l’état,
alors les intègres prennent la lumière tandis que l’intime peut redonner foi en la
politique, même si le plomb de ces années est loin de s’être transformé en or.
Le brun est tendance et la gauche déliquescente.
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