Même éloigné de l’univers du surf on peut se laisser porter
par un dessin aux lignes fluides et apaisantes autour d’une histoire d’amour
interrompue par le cancer.
Les maladresses des jeunots sont plus attendrissantes que
leur attachement indéfectible dont on ne décèle pas forcément les racines.
Nous « plongeons » dans un monde souple et
attentif, libre et soumis à des forces démesurées comme l’avait si bien fait
Maylis de Kérangal.
Les paroles rares n’en ont que plus de force, de justesse.
« Mais le chagrin
du deuil n’a pas de forme propre. Il va et il vient. Il demeure imprévisible.
Il naît d’une tempête au loin, au plus profond de l’océan, à l’abri des
regards, en faisant gronder les flots. Il surgit canalisé, concentré, se forme,
se précipite, chargeant de toute sa force avant d’atteindre le point de
rupture. Il croît jusqu’à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable
et s’effondre. Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme. »
En parallèle, l’histoire de ce qui est devenu une discipline
sportive me semble un peu simpliste, quand il est question des îles hawaïennes comme
paradis perdu et du
« père du surf moderne, le plus sublime spécimen
d'homme que Dieu ait mis sur terre »
Duke Kahanamoku.
Tom Blake qui
l’admirait, fabricant de planches, montre plus de subtilité :
« Les remous du
subconscient se dissolvent et s’oublient, jusqu’à ce que les tensions du vivant
s’accumulent à nouveau. ».
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