mercredi 22 septembre 2021

Clermont Ferrand # 3

Comme nous ne sommes qu’à 15 minutes à pied du musée Roger Quilliot, 
nous ne nous encombrons pas de la voiture que nous laissons sur le parking gratuit de Michelin. Nous en sommes à notre dernier jour dans la capitale arverne 
Nous trouvons à déjeuner en terrasse rue Jules Guesde au café restaurant de la Mairie pour 10 € le plat du jour, présentement Carpaccio de charolais, frites salade.
Chassés par le soleil brûlant, nous nous laissons guider par le GPS jusqu’au musée où nous entrons, seuls visiteurs vers 13h 30 (tarif pour sénior et gratuité pour les enseignants).
Le  MARQ (musée d’art de Roger Quilliot) est logé dans un monument historique rénové ; une verrière recouvre la cour intérieure, 
et protège les rampes d’accès menant aux trois niveaux d’exposition qui recueillent des œuvres du XIV° au XX° siècle.
En bas, la partie médiévale propose des chapiteaux, différents objets comme des coffres à pactes ou à chartes, des cathèdres (sièges à haut dossier aussi appelés sièges de l’évêque), des dressoirs, des petits coffres en cuir repoussé et des statues en bois.
Les peintures se trouvent dans les étages ; signalons des portraits d’Elisabeth Vigée Lebrun,
quelques Philippe de Champaigne,
des Vercingétorix (une salle lui est consacrée)
un magnifique et inattendu Delacroix,
Un cycle du Roland furieux (artiste ou atelier anonyme  du XVII°) dont les peintures monumentales  occupent  toute une aile et dont l’histoire nous surprend par sa violence.
Le XX° est représenté par des impressionnistes peu connus (de nous du moins).
Simone et Maurice Combe, marchands d’art et amateurs clermontois, ont enrichi le fonds d’une  période plus contemporaine par une donation puis un legs de leur collection. Celle-ci rassemble des toiles de Bernard Buffet, de Paul Rebeyrolle, 
Jean Foutrier, et d’artistes locaux,  regroupées par thèmes : paysages, natures mortes, portraits…, Ce choix muséographique nous apparait judicieux et intéressant.
Par contre, l’exposition temporaire sur « les mondes rêvés de Rosto » ne nous enchante  vraiment pas. Ce touche à tout néerlandais aborde la musique, la vidéo, et exprime un univers glauque dans lequel nous n’entrons pas. Nos réticences face à une certaine création artistique actuelle ne font que se confirmer…
La visite terminée, nous  rentrons en flânant dans le quartier de Montferrand qui a des allures de petit village assoupi sous le soleil.
Dans la rue du séminaire et surtout de la Rodade, il reste des maisons à pans de bois, elles attestent de l’existence moyenâgeuse de la ville. Nous profitons d’un petit moment de pause ou de sieste au frais alors que le thermomètre indique  33° à l’extérieur. Ce n’est que vers 17h30 que nous repointons notre nez dehors, prêts à suivre l’itinéraire qui nous mène d’abord vers la maison Fonfreyde.
Le centre photographique a élu domicile dans cette magnifique  demeure en pierre de Volvic, dotée d’un remarquable escalier extérieur côté cour, de cheminées en bois, et de fenêtres à vitraux. L’exposition nous ouvre l’entrée des lieux, mais ce qu’elle nous donne à voir en elle-même confirme une fois de plus nos réactions face à l’art contemporain : beaucoup de baratin pour pas grand-chose. Cependant, nous apprécions la démarche pédagogique des portraits de personnes âgées pris par les élèves d’une classe de 1ère en esthétique.
Juste au-dessus à deux pas, la cathédrale  Notre Dame de l'Assomption se détache sur fond de ciel, imposante, noire et gothique, austère par sa couleur et son peu de décoration sculptée. Elle contraste totalement avec toutes celles que nous avons croisées lors de notre voyage.
A l’intérieur, elle respecte l’architecture habituelle avec son déambulatoire  et ses satellites de chapelles, la présence de fresques dont certaines sont occultées par le buffet de l’orgue et des vitraux que nous renonçons à « lire »par flemme.
L’itinéraire passe devant la Mairie  puis par la rue du Port pour atteindre la basilique Notre Dame du Port.
De style roman reposant après tout ce gothique, elle mélange la pierre de Volvic à une pierre beaucoup  plus claire pour que leur l’alternance, leur contraste  jouent dans les motifs de décoration. 
Ce très beau bâtiment s’effondra lors du tremblement de terre de 1490. Il sera remonté au XIX° siècle.Nous poursuivons jusqu’à la Place Dellile .
Là nous pénétrons dans un hôtel 4 étoiles, le Best Western Hôtel littéraire Alexandre Vialatte attirés et intrigués par le côté « Hôtel littéraire ». Il s’agit en fait d’un concept, d’une chaine hôtelière haut de gamme conçue par le bibliophile et collectionneur Jacques Letertre désireux de faire partager sa passion des livres. Situés en centre-ville, ces établissements proposent un séjour culturel original dédié à la littérature. Leur décoration rend hommage à un grand écrivain dans sa ville emblématique  avec la possibilité de (re)découvrir sa vie et son œuvre grâce à des bibliothèques, un espace de collection, et de multiples expressions artistiques. Pour notre part, nous n’apercevrons que quelques photos et écrits exposés dans le hall.
Nous remontons la rue Neyron, la rue couronne,  nous tournons autour de la basilique  pour  rejoindre la rue Barnier puis empruntons la rue Blaise Pascal où se situe  le plus vieux chocolatier de la ville nommé « le vieillard ». 
La promenade nous mène place du Terrail, et enfin Rue Massillon. Nous y trouvons le restaurant «Sisisi » recommandé par M. et bien qu’il soit encore de bonne heure, nous ne pourrons pas profiter de la terrasse, toutes les tables étant déjà retenues ; le monde repéré hier ne va pas tarder à se manifester. La patronne nous installe  confortablement près de portes fenêtres béantes,  en compagnie d’un spritz et de quelques canapés de « carpaccio » de tomates. Nous choisissons ensuite un très bon dos de cabillaud au chorizo et petits légumes pour l’un, une truite pommes cuites pour l’autre qui complète avec par un trou royal (Sorbet champagne Mojito Rhum).
Après ce repas fin, et dans la douceur de ce beau soir d’été, nous marchons  à petits pas rue des Chaussetiers parallèle à la rue des Gras, 
traversons la place Jaude  empruntons le petit tunnel qui nous ramène rue Charretière.
Demain, nous prendrons le chemin du retour où s’achève notre périple 2020 commencé à Saint Etienne.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/01/saint-etienne.html

 

1 commentaire:

  1. Je suis curieuse par rapport à l'invasion progressive de ces hôtels "Best Western". Cela vient d'Amérique. Est-ce une franchise, comme d'autres "produits" qui nous viennent des U.S. ?
    Comparaison entre la franchise "Best Western", et l'esprit de Stefan Zweig, dans "Les Mémoires d'un Européen" ?
    Peut-être que je suis portée à la caricature en ce moment, comme tant d'autres, mais le "Best Western" POURRAIT faire un peu saupoudrage. Vivre la culture de l'extérieur, et non pas en étant dedans.
    C'est une interrogation...

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