Comme j’aime la contradiction, je suis allé voir ce film
parce que « Libé » dont je suis un ancien abonné avait exprimé un
avis politique défavorable, alors que le journal dont j’apprécie encore souvent
les critiques avait encensé « Les Misérables » qui traitait aussi des
quartiers « difficiles » avec des scènes très semblables.
Des policiers contredisent la loi du « pas de
vague » et ont des arrangements avec la Loi pour obtenir des
renseignements.
Le propos n’est certes pas anti-flics, mais la gauche se
doit-elle de leur être hostile à tous coups ? Que faire pour surmonter
l’impuissance de la République et ne pas abandonner des quartiers aux
dealers ?
Gilles Lellouche a les mâchoires adaptées au rôle et Kenza
Fortas est toujours aussi agréablement mystérieuse, son partenaire dans
un film précédent ayant été incarcéré au Baumettes
L’intrigue fortement inspirée de faits réels a beau être
bien menée, rythmée, et susciter l’adhésion populaire, j’en sors avec un
sentiment d’accablement devant tant d’hypocrisies, de misères morales, de
laideur sur fond de lumière, quand des mômes qui cherchent la baston trouvent des
bastos : ce n’est plus du cinéma.
Ces jours à Marseille, un adolescent de 14 ans a été tué par
balles et deux mineurs, 8 et 14 ans, ont été blessés.
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