Spirou à l’époque, où enfant, on ne faisait pas attention à
l’auteur, tant les personnages étaient vivants par eux-mêmes, était un garçon
débrouillard et sa tenue de groom une originalité.
En grandissant, j’ai gardé une plus grande fidélité à
Astérix apparu dans Pilote ou Lucky Luke et à Gaston Lagaffe sous le crayon de
Franquin dans l’hebdomadaire à la toque rouge qui parait toujours depuis 1938
alors que son rival Tintin s’est arrêté.
Je pensais renouer avec une certaine candeur en tombant sur
le numéro neuf d’une série de près d’une vingtaine d’albums marqués par les
injonctions des adultes :
« Dis bonjour à la dame »,
« Merci qui ?» mais j’ai trouvé les gags poussifs et l’humour daté.
Le professeur de gymnastique M. Mégot boit des bières,
Claudia Chiffre est l’affriolante prof de maths, le curé Langélusse vêtu d’une
soutane souligne la vétusté du cadre où la copine du petit Spirou toujours
espiègle mais sans la générosité du modèle du héros des années 50 s’appelle Suzette.
Le duo belge Tome et Janry dessine mieux les
rondeurs féminines que leur héros sans âge mais se situe loin de la pertinence de Zep quand Titeuf découvre la sexualité
Nous sommes dans la caleçonnade sans
les audaces de l’auteur suisse : longueur de quéquette et culotte des
filles.
Il y eut dans les années 70 des publications qui décolletaient
la Castafiore et donnaient aux Schtroumpfs des attributs qui n’étaient pas ceux de nains. Mais je m’étonne du
succès persistant de ces grivoiseries bien anodines pour un adulte qui
préférera l’érotisme de Manara et le grand Spirou espiègle de l’enfance plutôt que cet
enfant factice peu apte à répondre aux
préoccupations des années de mystères à dévoiler pudiquement.
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