En 2003, un journaliste indépendant téléphone encore depuis
des cabines réservées à cet usage, mais bénéficie des compétences d’un pote
habile avec Internet, il enquête sur un réseau pédophile chez les handicapés et
remonte un système de vaste arnaque monté par une association sensée aider la
recherche sur le cancer.
A l’époque l’auteur du « chat de Tigali » était
communiste libertaire et les politiciens se devaient d’être pourris pris dans
cet écheveau dangereux prétexte à une promenade documentée dans Paris.
Le
personnage principal, Lisbonne, porte le nom d’un officier de la Commune par
ailleurs inventeur du striptease et la rue Meckert où il habite mais qui
n’existe pas, porte le nom d’un auteur de roman noir. En outre sa compagne dont il met volontiers
« les jambes à son cou », est un agent immobilier qui fait partager
l’historique des appartements qu’elle fait visiter.
Dès que l’occasion se
présente, il feuillette les journaux :
« Les vieilles
ficelles servaient toujours au saucissonnage du lecteur : le mal
mystérieux dont souffrait la star, sur la couverture, et qui menaçait sa
carrière, s’avérait être, en pages intérieures, une infection dentaire des plus
communes. »
La marque de cigarettes Lucky Strike se révèle « Grève
Chanceuse » comme l’indique sa traduction et le monument aux morts de la
guerre recense « les mômes fauchés
entre l’assassinat de Jaurès et la disparition de Guillaume Apollinaire. »
Parfois les traces sont appuyées : « Autour du beffroi, les rues pavées du centre portaient la
trace du repli des soldats américains sur leur base, après les attentats des
cellules combattantes communistes dans les années quatre vingt. »
La lecture plus proche du guide historique que du thriller
n’est pas désagréable, l’écriture bien tournée, mais il y a tant d’autres
polars plus habilement ficelés où les péripéties sont inattendues et le suspens
haletant
............
Pause d'une semaine sur le blog: c'est que les gônes viennent à la montagne.
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