Trottinettes et nombrils à l’air… nous nous excitions envers
les micros prosternés devant une conseillère municipale qui disait vouloir « éliminer les hommes » ou l’autre olibrius Geoffroy de
Lagasnerie : « Moi je suis
contre le paradigme du débat, contre le paradigme de la discussion »,
histoire de se sentir vivant d’indignation.
Et je m’émerveillais de l’application de ma petite
fille à colorier un dragon et de ce bon mot d’une autre petite fille à propos
de Charlie hebdo :
« Si on n’est pas
content d’un dessin on n’a qu’à en faire un plus beau ! »
Oublieux, je pensais comme le ministre de la
justice en septembre :
« La France n’est
pas un coupe-gorge ».
Nous sommes bientôt en novembre.
Le professeur décapité a eu droit d’être appelé « Monsieur » dans un pays où ça ne
se faisait plus, car après la Liberté se passant de masque, l’Egalité était
comprise comme si tout le monde avait élevé les mêmes cochons. Avec la Fraternité,
débranchée depuis un moment, la trilogie républicaine est devenue tel un calice
de vin de messe à prendre pour un véhicule de la rédemption.
En écrivant : « Ces
coups de couteau nous traversent », je reste dans le registre des mots
creux et des bougies fondues.
Combien de meurtres encore pour voir ce que nous
ne voulons pas voir, ces « territoires perdus de la République» qui s'étendent ?
Et nous reviennent de Toulouse à Nice, tous ces
crimes que nous avions remisés dans une rubrique où est amalgamé sous le terme
de fanatisme tout ce qui nous dépasse.
Alors que la mort de quelques enfants
juifs, curé, passants, parmi d'autres damnés, est revendiquée par les islamistes bien au delà de
quelques déséquilibrés, tant les complicités se sont installées depuis
longtemps, estimons ces mecs de la Mecque, en les combattant non pas au couteau,
mais idéologiquement, pour la République, débarrassés des entraves que nous nous sommes inventées.
« Critiquer
l’islam, c’est le mettre sur le même plan que toutes les autres religions et
opinions. C’est donc le respecter. Ne pas le critiquer, c’est penser qu’il est
incompatible avec la démocratie, comme on préserve la sensibilité d’un petit
enfant qui ne peut pas endurer la même chose que les adultes. » Pierre
Jourde
Et nous en apprenons ! Que n’auraient dit les
profs de SUD si un prêtre avait accompagné un parent d’élève pour rencontrer un
principal de collège alors que ce fut le cas avec un imam ? Où sont passés
les délégués parents d’élèves ? Et La FCPE qui faisait sa pub avec une
femme voilée ? De petits faits se sont installés, accumulés, banalisés et
paralysent les institutions de la République. Mila a dû changer de collège, pas
ses persécuteurs.
Le fait d’avertir les élèves musulmans que des
images pourraient les choquer est dans la lignée des « Safe space »
des campus américains sensés éviter toute contradiction.
Mais qui ose encore parler de "Charlie" en classe et de
ses journalistes sous protection policière depuis des années ? Et qui
suis-je pour blâmer ceux qui ont renoncé?
Passé le moment d’hommage à la profession
enseignante dans son ensemble, alors que chacun n’a pas le courage de Samuel
Paty, « Pas De Vagues » viendra chuchoter à l’oreille du « Mammouth »
et Farce Inter continuera d’inviter un prof pour dire que le problème samedi jour
d'hommage au professeur d’Histoire Géographie et d’Education Civique était
la présence du ministre de l’Education Nationale place de la République :
que n’aurait-il dit s’il n’y avait pas été ?
Innocents sur ce coup de
tout colonialisme envers la Tchétchénie, pourrons nous reprendre nos querelles
subalternes et n’avoir à nous désoler que de la défaite de l’OM face à l’Olympiakos ?
wow, "Farce Inter"! tu y vas fort! :-) mais dans l'ensemble, je suis d'accord. A propos des campus américains, je te conseille de suivre l'affaire de la prof de l'université d'Ottawa, virée parce qu'elle avait osé prononcer le mot "nègre", absolument pas dans une volonté d'injurier, mais dans un contexte où elle voulait montrer l'évolution de ce mot dans la littérature, en parallèle avec celle du mot "queer"... Autrement dit, même les guillemets, ils ne comprennent pas!
RépondreSupprimerOui, facile: mais le mélange comiques et journalistes rend dérisoires bien des affaires et oblige a surjouer la gravité en d'autres occasions( Trapenard)
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