Mais malgré une table séduisante avec Pascal Ory historien,
Agathe Cagé une ancienne du cabinet de Najat Valaud-Belkacem,
et Alexandre Delvecchio du Figarovox,
la salle n’était pas comble, bien que les lycéens de
l’établissement des Chartreux qui recevaient ces intellectuels, aient pu faire
diminuer la moyenne d’âge des spectateurs présents.
Pas de quoi être très optimistes pour l’avenir quand pourraient
se prévoir des systèmes de plus en plus contraignants appelés par l’urgence
climatique absolue.
Les mouvements écologistes qui ne se confondent plus
forcément avec une nouvelle gauche permettraient de dépasser le clivage,
progressistes/ conservateurs, droite/gauche ou gens de quelque part/gens de
nulle part mais n’ont que de bien improbables
chances de remporter la mère des batailles et devenir père de la nation, dans
l’efficace système institutionnel français.
L’historien replace la confrontation droite / gauche dans la
spécificité de la révolution française, atypique, puisqu’elle ne s’adossait pas à la religion, en l’occurrence : la
réformée.
Le terme « populisme » pointe inévitablement son
groin aussi bien par son emprise mondiale que dans la profondeur
historique : le boulangisme fut une invention française où sous un
vocabulaire gauchiste, la droite radicale visait le pouvoir.
Si pour Agathe Cagé, l’opposition progressiste /conservateur
semble n’être qu’une proposition électorale,
le progrès est-il le « Bien » quand l’intelligence artificielle rendra les profs
inutiles ? Cependant cette division simpliste issue d’un marketing
politique n’a pas joué seulement lors de la dernière élection présidentielle. A
mon sens, le manichéisme a fait plus de tort que l’analyse de Terra Nova
qu’elle voit comme déterminante dans l’abandon de la classe ouvrière par la
gauche. J’ai divorcé d’avec Libération quand la moindre critique envers la
ministre de l’Education de Hollande vous renvoyait du côté de l’extrême droite.
C’est le rédacteur du Figaro qui parle des gilets jaunes, décrit
la dépossession économique, culturelle et démocratique, la démocratie
représentative paralysée, et cite Gramsci:
«Le vieux monde se
meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent
les monstres».
Celle qui fut aussi directrice de campagne de Benoît Hamon
reconnaît le calme plat dans les productions intellectuelles à l’exception du think
tank libéral, l'Institut Montaigne.
Est-ce que le discrédit de la gauche se repère
après la défaite de 2008 ou remonte à la rigueur de 83 et au double langage en
vigueur alors ? Au-delà des interprétations des pourcentages concernant la
faible progression des écologistes aux européennes malgré la mobilisation
médiatique ou bien savoir s'il faut additionner les abstentions au vote RN pour estimer l’importance
d’un bloc populaire à 60%, personne ne remet en cause la légitimité des votes.
Ce réconfort momentané n’atténue pas mon désarroi persistant lorsque sur les
réseaux sociaux s’excitent les putschistes en herbe.
Certes les gouvernements ne
font que courir derrière les conséquences du réchauffement climatique, mais les mouvements écologiques pencheront-ils vers un libéralisme
green washé ou loin du libre échange s’ancreront-ils dans l’égologie ?....
Le dessin en tête d'article vient du "Soleil" journal québécois via "Courrier International".
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