Il y a bien une rue des Rigoles à Paris mais la nuit
transfigure tout et le talent du peintre ajoutant quelques arabesques, emmène
le lecteur au pays des vapeurs et des couleurs.
Des individus s’agitent, dépriment, causent, n’écoutent
qu’eux-mêmes, saoulés de vodka et de bruit pour conjurer le silence et le noir.
Le travail à l’aquarelle est impressionnant, les dialogues
bien saisis, mais cette virtuosité ne rend pas la lecture plus facile.
J’ai été fasciné par les formes du récit très « arty » dans un monde
déglingué où la tisane ne guérit pas des drogues mais je suis resté indifférent
au sort d’un noctambule qui va bientôt
déménager pour Berlin et d’une allumée suivie par une sœur protectrice.
Dans le fond - d’un
verre - rien de neuf au pays de l’ennui et des vanités même
rebaptisé :
« Dans la plus belle ville du plus beau
pays, princes et princesses d'Europe sont en quête d'émerveillement, de salut
et de gloire. »
Où tu vois des princes et des princesses, toi ?
RépondreSupprimerIl ne suffit pas de sortir les mots du tiroir pour faire... des princes et des princesses.
Je n'ai jamais été un fêtard. C'était au dessus (en dessous ??) de mes forces...même jeune.
Je suis une fervente admiratrice de Morphée depuis longtemps. Peut-être mon amant le plus fidèle, d'ailleurs..
Et j'ai découvert très tôt que l'émerveillement n'était pas à trouver dans un discothèque.
Mais il en faut pour tous les goûts, n'est-ce pas, si on veut se prétendre tolérant..
Et on aura une pensée pour Molière, et le dialogue entre Célimène et Arsinoé où Célimène réplique acidement qu'il y a des plaisirs de la jeunesse, et les plaisirs de la vieillesse, et ils ne sont pas les mêmes.
"Princes et princesses" viennent du pitch publicitaire qui évoque la dimension fantasmée du livre.
RépondreSupprimerOn a les fantasmes qu'on peut, n'est-ce pas ?...
RépondreSupprimerVoir ton billet plus haut.