et son serpent dormant dans un vivarium installé
dans le couloir qui menait à notre chambre n’était pas franchement attractif,
nous prenons la direction de Biarritz en évitant l’autoroute.
Bien nous en a pris, car intrigués par la silhouette
originale de l’église d’Ibos, nous
faisons halte dans ce village. Un bénévole chargé d’éviter aux voitures de
couper le tracé du Tour de France nous renseigne aimablement.
Nous sommes en Bigorre. La commune plus étendue que Tarbes
la voisine, est restée riche au croisement des axes Nord/ Sud et Est/Ouest,
avec une zone commerciale conséquente.
Cela transparait dans l’habitat cossu en galets avec toits
en ardoise et grands portails de bois à colonnettes.
La collégiale Saint Laurent comporte deux tours séparées par
une courte nef.
Comme la chapelle saint Roch est fermée, nous ne pouvons
qu’apercevoir deux fresques naïves récentes.
C’est la fête au village : de grandes tablées attendent
les convives qui acclament la caravane publicitaire dispensant ses fraises
Tagada et ses sachets de moutarde.
Au retour, notre planton nous confie quelques réflexions sur
son village d’adoption où bien qu’il ait
été conseiller municipal pendant 15 ans, il est toujours considéré comme un
étranger. Il n’a pu acheter de maison de caractère du pays, alors il s’en est
fait construire une neuve selon la tradition. Il évoque aussi son grand-père
explorateur au Brésil puis participant à la construction d’Agadir. Il nous
indique le « restau des femmes » sur la route de Pau, malheureusement
fermé pour congés.
Nous déjeunons à Soumoulou, repérant in extrémis un routier
de l’autre côté du foirail : décoration basque, pâté basque et confit de
canard avec portions pour travailleurs de force, à prix doux.
Pour un samedi déclaré noir, nous ne voyons pas un chat sur
les routes du Béarn. De hauts platanes en voûte bordent des chaussées
rectilignes d’où l’on aperçoit des fermes aux toits de tuiles parmi les champs
de maïs.
Nous arrivons à Biarritz
à 17h et laissons notre Clio au parking souterrain de la plage.
Sous le ciel gris, les tentes bayadères ont été dressées et
le sable accueille une foule dense et colorée qui profite de la douceur du
moment et des bains de mer.
Nous longeons l’amphithéâtre que forme la plage pour visiter
l’aquarium de style art déco situé en face du célèbre rocher de la vierge.
Sur quatre niveaux nous pouvons observer poissons et
crustacés du golfe de Gascogne, nous informer sur les techniques de pêche à la
baleine pour lesquelles les basques se battirent une solide réputation.
Nous passons des
poissons locaux à des bassins de poissons aux couleurs toujours étonnantes
provenant des eaux réchauffées par le Gulf Stream.
En terrasse des phoques font
l’attraction lorsque le soigneur les nourrit en fournissant quelques
explications aux spectateurs.
Jolie visite, en plus, en roulant sur des routes où on n'est pas obligé d'être pressé...
RépondreSupprimerEt on est heureux de retourner en enfance dans un aquarium, je trouve.