Cette image s’est imposée une nouvelle fois avec cette
troupe où décidément les danseurs m’ont paru d’un autre genre que nous pauvres
arthritiques. D’une beauté inhumaine, ils marchent, saluent, courent, se
tiennent, sautent, se soulèvent comme des cygnes.
Mais le spectacle qui clôt notre saison à la MC 2, ne nous
laissera pas un souvenir impérissable contrairement à l’an dernier : http://blog-de-guy.blogspot.com/2012/09/william-forsythe-ballet-de-lopera-lyon.html
Les recherches de Merce Cunningham datant de 1958 qui gardent
bien des éléments de la grammaire classique, s’inscrivent dans les
déstructurations d’alors concernant la peinture qui retournait à ses pots, le
roman à ses mots, la musique au silence, les gestes à l’interruption.
Lors de la première partie, les danseurs sont plus proches
des couleurs pointillistes d’un Signac que d’un tableau annoncé de Rauschenberg
que j’ai connu plus dynamique et déstructuré.
Le bruit des pas sur le parquet contrarie les notes ténues de
la partition de Feldman, minimaliste, comme le plaisir minimum que nous avons à
l’écouter. Les apparitions, disparitions sont bien réglées, les postures sont
magnifiques mais l’émotion est absente.
La deuxième partie sur fond de bruitage est plus cohérente
mais reste froide avec costumes et décor de Jasper Johns qui ont pu étonner
jadis mais ne se remarquent plus guère.
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