dimanche 16 décembre 2018

Sombre rivière. Lazare.

Selon l’intention de l’auteur, « Sombre » évoque la rivière que traversaient les esclaves pour échapper aux chiens, le mot se révèle synonyme d’opacité car le propos, parti dans tous les sens, nous perd complètement.  
Il parait qu’il est question des attentats islamiques de novembre 2015, mais ces termes là ne sont même pas prononcés, pourtant il y en a tant qui sont proférés, proclamés, criés.
Ce qui est surtout perceptible c’est la recherche affolée d’une expression: poésie ésotérique, chansonnettes, déclamations, dérision, plaisir de jouer, vanité des recherches.
Le spectacle est rythmé, les acteurs investis, c’est bien un spectacle de cabaret aux jolies jambes, aux musiques enjouées, une tentative de théâtre nouveau à l’ancienne, voire une représentation de patronage avec un aspirateur à la recherche d’un coton coincé dans une oreille. Dans la malle aux déguisements s’essayent tous les accessoires : fausses fesses, perruques, personnages démultipliés, artiste incompris, cabotinage, poings levés, néons aveuglants, porte manteaux à roulette, accents moqués.
Les dilemmes des arabes de France sont traités bien plus efficacement par le moindre débutant en stand up, sans fumigène ni vidéo en direct, ni quéquette à l’air. La casquette du père Bugeaud a déjà beaucoup servi. Parmi les responsables : le colonialisme est évoqué avec plus d’évidence que le fanatisme.  
Plutôt que l’espoir annoncé, c’est la vacuité qui saute aux yeux : ces deux heures ne sont pas ennuyeuses, car les moyens de distractions différent, mais s’annulent. Que de talents, d’une troupe conséquente, gâchés, pour ne garder en souvenir que la distinction de la prière « bon cœur » de sa maman à ne pas confondre avec celle « du meurtrier ».

1 commentaire:

  1. En ce moment où la délivrance de l'esclavage est dans tous les esprits, il fait bon revenir sur des souvenirs qui remontent très loin dans le temps.
    Voici la traduction d'un hymne que j'ai souvent chanté à Noël, basé sur des chants latins, traversant le plain-chant médiéval :

    "O viens, viens, Emmanuel et donner la rançon pour le pauvre Israël captif, qui se lamente dans un exil solitaire ici jusqu'à ce que le fils de Dieu apparaisse. Réjouissez-vous, réjouissez vous, Emmanuel viendra à toi, O Israël.

    O viens, Sagesse d'en haut, et ordonne toutes choses, loin et près. A nous montre le chemin de la connaissance, et fais en sorte que nous l'empruntions. Réjouissez-vous...

    O viens, Désir des nations, relier tous les peuples dans un seul coeur et esprit. Congédie l'envie, le conflit, les querelles, et remplis le monde entier de la paix du ciel. Réjouissez-vous, réjouissez-vous, Emmanuel viendra à toi, O Israël.

    Se souvenir que le prénom Emmanuel veut dire "Dieu avec nous".

    Une prière très à propos pour le Noël qui arrive...

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