Un supplétif. ve pourrait être requis également pour sa
correctrice. teur pour surveiller à la sortie des rotatives quelques
« z » intempestifs qui ont envahi plusieurs pages : encore un logiciel facétieux.
Bon, j’arrête avec l’écriture inclusive, dernière mode
visant à mettre à bas la supériorité mâle en grammaire et avec les critiques que
les rédacteurs anonymes guère avares en remontrances ne s’appliquent guère à eux-mêmes.
Le courrier des lecteurs est bien maigre et un « debriefing »
serait bienvenu pour ces impitoyables de la démocratie à propos du numéro
précédent comme le faisait « So foot ».
Les journalistes masqués vont adorer le mot « debriefing »,
eux qui traquent avec pertinence toute langue de bois :
Celle du CEA : « upgrader
les plateformes », « on va switcher sur les compositions de
Bernardo » et toutes les variantes pour parler de licenciements :
« retrouver des degrés de
liberté », « il faut se mettre en capacité managériale »,
« on va faire des inflexions », « la ventilation des départs
prévisionnels »… « la granulométrie des services » :
« la performance sera upgradée ».
Celle des politiques : Hugelé, maire de Seyssins, le
seul macroniste battu aux législatives n’est pas oublié, payé par la SEMITAG
comme conseiller technique à la mobilité durable : « nous voulons passer d’une entreprise de transports à une
entreprise de déplacements » il est devenu « responsable de la
culture et du parcours clients »: pourrait-on parler pour lui d’emploi
aidé ? Un autre de ses collègues Colas Roy a bénéficié des prud’homs avant
de voter en faveur du plafonnement des indemnités, alors qu’Emilie Chalas
s’était entraînée à faire baisser les
coûts à la mairie de Moirans.
Il en est jusqu’à un dealer, dont l’interview est
intéressante, à se voir comme un "macroniste" en puissance : « Ma cocaïne vient soit de Saint
martin pour la commerciale, soit de Guyane pour l’artisanale. Pour la faire
venir chacun a son système. Moi j’ai mon propre voilier, acheté 40 000€,
avec un skipper qui travaille pour moi : il ramène la coke en bateau
d’Amérique du Sud vers l’Europe. Je fais une marge d’environ 30 000 € par
kilo… La seule drogue qu’on ne fait pas c’est l’héroïne… Ce business là est
tenu par les « Muslims »- ça peut surprendre mais certains sont
connectés aux Talibans en Afghanistan - et les Albanais. Les Albanais sont les
plus cinglés avec les Tchétchènes… »
Dans cette livraison à 3 €, les brèves épargnent (presque)
Piolle et les socialistes( les quoi?), Carignon est absent, par contre le job de reporter
est bien fait avec la description de la situation de familles de gens du voyage
à Villard-Bonnot qui vivent à proximité d’une usine de compostage de déchets
industriels. L’évocation à teneur nostalgique concerne cette fois Mistral,
quand il y avait des jardins. La recherche d’angle nouveau des journaleux les amène à
décrire le contenu de poubelles à Echirolles et à Corenc : « Actuel »
avait fait ça dans les années 70 en recopiant quelques américains. Ils
continuent à documenter leur aversion pour
les technologies nouvelles :
« L’artifice de l’intelligence » le titre n’est
pas vraiment malin.
…………
Le dessin en tête vient du baveux « Postillon » et
celui du bas du « Canard » :
Tu es bien sarcastique, là, Guy.
RépondreSupprimerPour chier... en montagne, je suis moins critique que toi, vu les bataillons (dont moi...) qui cherchent à s'évader, en s'élevant loin au dessus de la ville. Le sempiternel mouchoir blanc qui traîne partout, même sur des sentiers très loin de tout à la Réunion témoigne du dégoût de l'Homo modernicus pour sa première... production (on refusera le mot "production" pour parler du résultat du travail de la Femme, n'est-ce pas ?).
Le dessin du Postillon enjoignait à enfouir ses déchets, et j'approuve.
Pour la nouveauté... en tant que personne capable de manger une pomme de terre à l'eau avec du bon beurre et des oignons tous les jours sans m'en lasser... l'argument ne me touche pas, et ne m'a jamais trop touché. On peut... décrocher de la société de consommation, ne serait-ce qu'un peu...