En persistant à me tenir au courant de ce que les artistes,
révélateurs-d’une-époque, peuvent proposer http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/01/biennale-dart-contemporain-lyon.html j’ai appris depuis longtemps que la beauté n’est plus un
critère.
Il restait l’humour, il s’absente présentement, à moins que…
d’après le directeur de la biennale : « l’art
et l’espace se biomorphent, s’ouvrent sur des projets qui remettent en cause
l’abstraction de la modernité européenne afin d’en réévaluer la portée, à
l’échelle du monde »
L’insolite, l’inattendu deviennent bien rares.
Pas un trait, pas une coulure, pas une peinture, pas une
moulure, pas une sculpture. Les fournitures sans enchantement proviennent de chez Leroy
Merlin, pas du marchand de couleurs. Les tas de blocs de béton, même présentés dans de forts
vastes lieux sont devenus un tic, un truc trop vu.
Un tissu léger soulevé par l’air dispensé par des ventilateurs
a déjà été mis en place tant de fois.
Pénétrer dans une salle en plastique agricole boudinée,
respecte certes le thème, mais nous rapproche d’avantage des châteaux
gonflables destinés aux enfants lors des fêtes foraines que d’émotions
esthétiques à bannir décidément de nos sentiments de spectateurs.
N’y aurait-il que des enjeux économiques dans ce rendez-vous
?
C’est essentiellement cette dimension qui est mise en valeur dans un quatre
pages du « Monde » réalisé en partenariat avec la Biennale de Lyon.
Ce type de publi-reportage fréquent pour vanter les charmes de l’Arabie
Saoudite me semblait moins habituel dans le domaine culturel où toute approche
critique est donc exclue.
Oui de la flotte il y en a, puisque « mondes flottants » :
laiteuse dans un bassin circulaire où tombent des gouttes qui forment des ronds
dans l’eau, ou à l’intérieur d’un réseau de tuyaux transparents.
Il y a bien quelques photos de manifs en 68 pour arrêter le
regard comme on feuillette distraitement un magazine : « ah
oui ! » ; mais les tricotages autour de fils de fer issus de
rebuts de brocante kitsch : je n’en peux plus.
Et la décomposition du vol
d’un oiseau ne constituerait même pas un
mobile sympathique à accrocher au dessus d’un berceau.
Les inévitables produits dérivés ont pris, me semble-t-il,
la place des œuvres devenues des prétextes, et sur Internet où les trolls sont
portant prompt à ferrailler, pas un mot de critique, que des informations
marchandes : c’est que tout cela est bien anodin.
Le hot dog aux oignons pris à la sortie au food truck était
excellent, so branchy.
Oui, pour le hot dog, non pour la Biennale qui est une énorme publicité pour illustrer... la mort de l'art, Guy. Désolée d'être aussi pessimiste, mais je ne vois pas trop d'alternatif, là.
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