lundi 11 septembre 2017

Petit paysan. Hubert Charuel

Un bon témoignage par un réalisateur élevé au cul des vaches, concernant les paysans d’aujourd’hui qui passent beaucoup de temps devant l’ordinateur et vont au bowling mais dont la vie sentimentale est bien maigre sous la bonne volonté étouffante de la famille.
Pour un amateur de films de ce genre autour d’une toile cirée,
connaissant par ailleurs les barbelés, les veaux nourris au seau, les manœuvres au tracteur, le fumier et les cours encombrées, l’ambition dramatique m’a parue empruntée.
Les rêves avec les Holsteins envahissant la chambre du jeune agriculteur confronté à une crise sanitaire dans son troupeau sont forts et explicites, mais le versant thriller au son de la machine à traire, est moins convaincant.
Pourquoi avoir transfiguré la maladie de la vache folle? Le déni du jeune agriculteur, ses doutes destructeurs étaient des moteurs suffisamment puissants pour faire naître la tension. Le voyage en camion jusqu’en Belgique est bien inutile comme les cloques solidaires dans le dos du jeune homme ou le veau sur canapé.
Face à l’adversité, à la mort, qu’essayent d’amortir les principes de précaution, la sœur vétérinaire met  heureusement son véto aux délires du petit frère. Elle le sauve, lui, pathétique, malade de sa conscience professionnelle qui n’est plus une réponse à la complexité du monde, qu’on appelle parfois « folie du monde » quand on ne peut rien, alors que tant de jeunes là et ailleurs « partent en vrille », partent en ville.
Pour ce qui est de filmer des vaches, « Bovines » me semble indépassable :

2 commentaires:

  1. Tu ne me donnes pas assez d'éléments sur le film, Guy, pour pouvoir dire quoi que ce soit...comme j'ai l'habitude, et que j'aime dire, par exemple.

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    1. Je vais essayer de tenir compte de ta remarque mais j'essaye de ne pas reproduire les mêmes pitch vus partout.

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