Au-delà des péripéties d’une comédie du monde ancien contées
par un auteur que j’apprécie http://blog-de-guy.blogspot.fr/2015/05/labsent-patrick-rambaud.html
, ces 200 pages remettent en mémoire nos années récentes dont l’accumulation de
déraisons nous a mithridatisés.
Nous avons droit d’emblée à un portrait de notre société se
fragmentant sous l’uniformité :
« Le style des
centres commerciaux avait mangé le monde et personne ne semblait s’échapper de
leurs coursives et de leurs escalators qui tiraient les foules anonymes vers
les boutiques, des mangeoires, des trains. »
Des anecdotes oubliées ne sont pas inutiles à revisiter :
« Ce monarque saoudien arriva un jour de
son pays de sable, de limousines et de têtes coupées, afin de profiter avec sa
maisonnée de sa luxueuse villa de Vallauris, au bord de l’eau ; ce fut la
résidence de Rita Hayworth rebaptisée Château Aurore».
Le sentier pédestre autour de cette maison fut interdit un moment.
Le sentier pédestre autour de cette maison fut interdit un moment.
Avec le ton rappelant « l’album de la Comtesse »
des années gauliennes dans le « Canard », la chronique est toujours
savoureuse quand tentait de sévir à nouveau Nicolas
le Flambard,
l'Eclaté, l'Engourdi, l'Oublieux, le Vaseux, auquel l’auteur de « La
bataille » a consacré six ouvrages.
François Le-Souple, L'hésitant,
Le triste… parait plus pâle dans un contexte plus lourd.
Le livre se clôt sur sa déclaration de non candidature et
l’on aurait bien continué avec cette belle langue que défend et sert à
merveille l’académicien Goncourt, alors que :
« Le Donald fut
élu à la Maison Blanche malgré ses mauvaises manières, ses injures, sa
vulgarité et ses énormes mensonges, mais la vérité semblait ne plus servir à
rien »
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