Au moment où le canton de Virieu-sur-Bourbre va disparaître,
l’association des maires et adjoints des communes le composant a édité un livre
consacré à ce territoire qui rejoint désormais celui du Grand Lemps.
Comme le dit par ailleurs Didier Rambaud, conseiller
départemental, aux multiples mandats :
« les 14 communes
de ces 4 vallées vivent leur destin différemment sur les territoires du Pays
Voironnais, de Bièvre Est, de la
Vallée de l’Hien, Bourbre-Tisserands, les Vals du
Dauphiné »
Loin des exercices compassés des publications
institutionnelles, cet ouvrage bien maquetté, à l’iconographie soignée, se lit
facilement.
Le propos respecte le titre et ne verse pas dans la
nostalgie.
128 pages permettent de mieux connaître cette partie du
Dauphiné aux paysages façonnés par les glaciers. Le dernier a beau avoir fondu il y a 15 000 ans, ce n’est pas leur présence pendant 12 millions
d’années qui offre une clef pour expliquer la dénomination « Terres
froides » qui reste discutée : « terre pauvre où la vigne ne
poussait pas. »
On ne se refait pas, et je vois là matières à réviser ou à
apprendre:
- De l’histoire avec des châteaux et des Chartreux, les
chevaliers-paysans, la résistance, les réfugiés et le marché noir avec quelques
cocasses procès verbaux de la gendarmerie.
- De la géologie à la recherche de pierres bleues, de pisé et de
molasse.
- De la géographie en parcourant quatre vallées de La Bourbre, de l’Hien, du Surand
et du lac de Paladru.
- De l’éducation civique expliquant le rôle d’un canton :
justice de paix et conseil de révision.
- Des sciences naturelles allant à l’essentiel : châtaigniers
et hêtres.
Et le travail des hommes et des femmes : tuileries,
ganivelles (tressage de lattes de châtaigniers avec de fils d’acier pour une
palissade), fromageries, citronade (avec un seul « n ») Bigallet,
papeterie et taillanderie, fabrique de galoches, tissages, fourneaux et
mobilier urbain… les hôpitaux et les pensionnats, le tramway et le train, les
mutations du monde agricole : ses vaches et ses moulins,
Le tourisme suit les chemins de Saint jacques de Compostelle
mais aussi le chemin de Saint Martin.
L’éducation artistique s’enrichit avec ceux qui apprécièrent
lumières et collines, lacs et étangs dont Jongkind, « le père
Jonquille ».
Et le cinéma qui trouva ici décors à son goût : « Les
rivières pourpres », « le crime est notre affaire », « La
religieuse », « Tristesse Club »…
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