Mardi : à la télévision un documentaire sur l’Elysée d’Yves
Jeuland, « Un temps de président ».
Mercredi : lecture par Patrick Deville de
« Viva » son dernier livre à la bibliothèque de Grenoble.
Peut-on apposer Trotski le chef de l’armée rouge qui fusilla beaucoup,
fut tué par « Le petit père des peuples » et Gaspard Gantzer, conseiller en
communication présidentielle de "Pépère" ?
Deville, plus jeune que moi, connait les années rouges par la documentation et je ne regrette pas l’extinction des tristes manœuvriers se réclamant de la IV° internationale qui ont persisté dans la filiation.
Etre tenté par une liaison entre les époques, c’est passer de la couleur au gris, de l’aventure au fauteuil, de l’exceptionnel à la normalité, des châteaux de sable de l’adolescence à l’âge-mur, du rêve à la réalité, des chants à un vague soupir, du sang à un coup de pouce sur la télécommande.
Mais je m’emballe, je m’emballe, et me perds dans les papiers d’emballage.
Deville, plus jeune que moi, connait les années rouges par la documentation et je ne regrette pas l’extinction des tristes manœuvriers se réclamant de la IV° internationale qui ont persisté dans la filiation.
Etre tenté par une liaison entre les époques, c’est passer de la couleur au gris, de l’aventure au fauteuil, de l’exceptionnel à la normalité, des châteaux de sable de l’adolescence à l’âge-mur, du rêve à la réalité, des chants à un vague soupir, du sang à un coup de pouce sur la télécommande.
Mais je m’emballe, je m’emballe, et me perds dans les papiers d’emballage.
Après avoir raconté la vie de tant de personnages
flamboyants en Amérique centrale, en Afrique http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/03/equatoria-patrick-deville.html,
en Asie, avant un roman se déroulant en
France en 2017, Patrick Deville retrace, depuis le Mexique, les destins
parallèles de Trotski accueilli dans la maison bleue de Frida Kahlo et celui de
Malcolm Lowry auteur du fiévreux « Au-dessous du volcan ».
Le politique à barbiche aurait pu être un grand écrivain, le
poète, entre deux cures de désintoxication, déchiré de ne pas agir, devint le
« consul » qu’il avait créé pour sa fiction.
Dans ces années 30, le futur était encore désirable, dans chaque continent travaillait la
métamorphose du monde : Zapata et Villa avaient fait la révolution sept ans avant la Russie, et le Mexique accueillait
tant d’étrangers : un chaudron chaud-bouillant.
« Ce qu’ils nous
crient et que nous feignons souvent de ne pas entendre : c’est qu’à
l’impossible chacun de nous est tenu »
Frida Khalo n’était pas tendre avec les surréalistes
parisiens :
« Ils passent des
heures à réchauffer leurs précieuses fesses aux tables des cafés, parlent sans
discontinuer de la « culture », de « l'art », de la « révolution »
et ainsi de suite, en se prenant pour les dieux du monde... »
Et je viens à mon tour, m’asseoir à la terrasse pour
touiller des évidences en rapprochant deux époques si lointaines quand Daech pourrait
constituer en ce siècle l’aventure la plus désirable.
Sous les affèteries des communicants, les politiques
d’aujourd’hui ne peuvent masquer leur
solitude et malgré un certain courage pour affronter les vents les plus retors,
aucune vision de l’avenir n’arrive à se dire.
Dans le film d’Yves Jeulan que j’ai regardé, car le
«Hollande bashing » devient lassant : Fleur Pellerin vient
d’être nommée au ministère de la culture, Hollande et Valls lui conseillent d’aller
au spectacle tous les soirs et de voir Jack et Monique :
« Il sera ravi !»
Viva la littérature, même si avec ses belles images qui tentent
de réveiller nos insuffisances cardiaques, elle n’est que jeu de mots pour nos blanches
ruses.
……..
Dans le « Canard » de cette semaine :
Hollande est encore le moins pourri! :-)
RépondreSupprimerMerci de ressusciter celui-ci, à côté duquel je suis passée, apparemment...
RépondreSupprimerJe n'ai pas de télé, et pas de télécommande. Je résiste encore à voir mon monde grisifié.
Je veux encore sentir battre le sang dans mes veines, même si devient plus dur, âge oblige.
Le spectacle, télévisé ou pas, d'ailleurs, peut nourrir, mais pas remplacer la vie vivante, que nous rendons... terne, très terne, de mon point de vue.
Noté pour Deville. Je demanderai d'autres livres pour notre bibliothèque.