mardi 26 mai 2015

Lulu femme nue. Etienne Davodeau.

Le Chabrol de la BD, pour ses chroniques provinciales,
nous livre en deux volumes l’histoire d‘une femme ordinaire qui se prend quelques jours loin de sa famille.
« Ce récit est une fiction. Toute ressemblance avec des évènements arrivés dans votre vie ou dans celle de vos proches relèverait donc du pur hasard (qui est un sacré farceur). »
Sans esbroufe, elle passe de son terne quotidien à des instants pas  forcément mirobolants où elle prend son temps.
Le récit de cette escapade sera raconté par ses amis réunis sur sa terrasse puis par la plus grande de ses enfants avec une justesse des dialogues qui rendent cette aventure sans flonflon, palpitante.
Le titre est peut être trompeur : il ne s’agit pas de femme à poil, mais d’une vérité qui se cherche y compris par des nuits sur un banc, sans le sous, même pour un café.
Mais les rencontres avec une serveuse qui n’a pas inventé la poudre, d’une vieille qui a le sens de la formule, d’un sorti de prison en caravane, vont lui permettre de se (re)trouver.
« Houlala ..., ma vie me plait pas. Il se passe rien. Je sais pas si j'aime encore mon mari. Il a changé, parfois je le supporte plus. Heureusement j'ai mes enfants. Mais j'ai parfois l'impression d'être juste une extension de la gazinière et du lave-linge. »
Un film avec Karine Viard  s’en est inspiré, le personnage de la BD est moins rayonnant que la star, mais sa liberté fragile aux couleurs pastel est émouvante.


1 commentaire:

  1. Tu ne trouves pas ça... louche ?
    On pourrait presque écrire "ternequotidien", tellement les mots sont devenus inséparables...

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