Nous ressortons de la projection, les jambes coupées,
accablés et en même temps admiratifs du courage des femmes. En 2003, à Tunis,
un homme a lacéré au couteau des femmes, par derrière. La réalisatrice revient
sur ce fait divers qui a pris la dimension d’une légende urbaine.
Nous naviguons entre réalité et fiction. Elle organise des
castings, va dans les cafés bavards avec
une caméra qui se met au diapason de la violence. Un odieux jeu vidéo a été
concocté à partir de ces actes pervers, il renforce les frustrations d’une
société perdant son âme sous les lames acharnées au malheur. La
commercialisation d’un « virginomètre » ne fait même pas rire :
c’est tragique. Un pêcheur trempe sa ligne dans un égout, il n’espère même pas
prendre quelque chose, il « tue le temps ». Oui.
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