« Ah non ! je me suis dit au début, le coup de la
danse sans musique, on nous l’a déjà fait ! »
Et puis les bruits arrivent, comme un sifflement de
bouilloire, un avertisseur de recul, et des musiques.
Les propositions arty se succèdent vivement, n’aboutissent
pas, mais surprennent parfois ou citent d’autres gestes de danse vus sur les
plateaux ces temps ci.
La chorégraphe italienne qui fait mimer la jovialité
méditerranéenne ou US en joue et rejoue, est une universitaire qui a travaillé
avec Gallotta. Ses danseurs tombent parfois du plateau ou continuent à chercher à danser dans la
salle, la troupe s’excite autour d’une théière ou d’une clef, se fige au moment
où une musique aux accents fox-trot pousserait à gambader, alors qu’ils se
déchainent dans les silences. Les identités sont brouillées, les pistes
déroutent.
« Aringa rossa » signifie hareng rouge qui en
anglais est employé pour désigner une fausse piste, elles ne manquent pas. J’avais
trouvé récemment un éplucheur dans une boutique bien achalandée, rue Lafayette,
à l’enseigne du « concombre rouge ».
Une heure plaisante où nous pouvons rire, et c’est rare dans
la danse, apprécier l’inventivité, la vigueur des neufs beaux acteurs-danseurs
et danseuses-actrices.
Des amis qui avaient vu la veille un musicien muet et un
danseur couché en guise de spectacle, sous l’intitulé « A corps et à
qui », ont trouvé celui ci tout à fait plaisant, bien que déstructuré à
loisir.
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