Pour les dix ans de la collection « Ecritures »
chez Casterman, Benoit Sokal a invité dix auteurs de BD à inventer une histoire
courte à partir d’une idée commune : une jeune femme revient constater
l’écroulement de la maison de ses parents dont il ne reste qu’une moitié en
haut d’une falaise.
Cette situation initiale où les souvenirs sont convoqués en
bord de mer va permettre une variété réjouissante d’interprétations.
Celle de la Suissesse Cati Baur est ma préférée avec
l’omniprésence d’un smartphone au milieu d’une vie affolée.
L’américain Nate Powell
livre un récit très noir, la
britannique Hannah Berry est originale et habile.
Le français Saulne sous influence japonaise m’a bien plu
aussi avec ce qu‘il faut de représentation
imaginaire et de subtile évocation du temps qui a passé entre celui qui est
resté dans l’île et celle qui revient.
Les dessins de l’allemande Isabel Kreitz sont forts et
s’accordent à l’ambiance cinématographique d’une tragédie.
Davide Reviati est élégant, italien.
Jirô Taniguchi va
vers la science fiction.
Fred Bernard est le plus radical en ne délivrant ses seules
paroles que dans la dernière case après un trajet aux dessins naïfs auxquels il
ne faut pas se fier.
Gabrielle Piquet est plus emberlificotée alors que Takahama
est limpide.
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