Le film montre le miroir aux alouettes que constitue pour un
jeune africain la carrière de footballeur professionnel mais alimente ce rêve
vain avec une conclusion sirupeuse.
Pourtant des plans de stades noyés sous la brume en Franche
Comté ou les terrains cabossés du
Sénégal portent avec élégance la poésie du
réel ; des personnages sont sympathiques, vivants, bien brossés.
Alors que la télévision filme de mieux en mieux le jeu, le cinéma ne réussit pas à varier les plans,
et l’acteur principal est peu
convaincant en prodige du foot. Ses passages en force à deux reprises pour
montrer ses talents sont peu crédibles.
Le jeune tape un baratin bien troussé à une secrétaire mais
se montre bien mutique vis-à-vis de ceux qui l’aident, hormis une effusion de
dernière minute qui surcharge encore la
séquence émotion dans le temps additionnel.
Ce rêve persistant porté par les africains et leurs parents,
ces agents véreux, existent comme la violence et la solidarité entremêlés.
Sur le même sujet, je viens de prêter à un jeune enfant
talentueux balle au pied, la cassette du « Ballon d’or », film de 97
qui retrace le destin de Salif Keita, « la panthère noire », qui
avait pris le taxi de Paris à Saint Etienne comme on prend le taxi de brousse.
Il est joué sur un rythme reggae alors que
dans le film d’aujourd’hui le rap
est scandé dans le car qui emmène les jeunes vers la finale où l’un d’eux
montre son cul par la fenêtre.
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