600 œuvres étaient présentées au musée d’art contemporain
qui borde le parc de La Tête d’or à Lyon : foisonnantes, monumentales, rythmées, variées et en même temps fidèles à
la modestie du rockeur sétois, à son humour.
Il n’est pas le genre à laisser la mention « sans
titre » à côté de ses tableaux, ses cartels doivent plutôt s’écarteler pour suivre les
dingueries de l’auteur prolifique :
Extrait : « Yellow
sunshine, l’arbre à trip, c’est la vision d’une chaleur sans sueurs, sèche et
remplie de petits trucs, bidules et
modules. Dans le ciel des personnages déformés rigolent aux éclats, apparaissent
et disparaissent. »
Comme d’habitude quand un musée se consacre à un seul
artiste, celui-ci prend une stature supérieure. Les productions sont déjà nombreuses, amples, et la dimension
musicale qui court tout au long de la déambulation donne sa plénitude au
troisième étage quand éclatent les
couleurs dans une diversité des genres roborative.
Si les postures rock étincellent, Brassens lui va très bien
et une des rares chansons que ma mémoire a conservé, Hécatombe, vue par Combas vaut son pesant
d’oignons. Un des papes de la figuration libre aime raconter.
J’ai retrouvé ses crucifix vus à Arles et découvert des
paysages de Sète où comme ailleurs il reprend des stéréotypes et nous les
redonne embellis.
Il est allé revisiter des batailles parmi les tableaux
patrimoniaux, et apporte sa patte vigoureuse à des travaux d’autres artistes. Bien
des toiles témoignent d’une vigueur juvénile et s’il a recherché du côté de la
spiritualité, il a conservé de joyeuses manières qui nous font du bien.
Il était promis aux vitraux avec sa marque de fabrique faite
d’un trait noir qui cerne ses
personnages tout en révélant au deuxième plan un foisonnement ludique, souvent
lubrique.
Au bout du parcours chronologique et thématique, j’ai perçu
dans sa série de chutes, comme un coup de mou dans l’énergie qui a conduit
toute sa vie et qui continue à nous éclabousser.
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