Nous arrivons bientôt en 2019, au moment où se déroule l’histoire imaginée par Philip K Dick dans son roman « Les androïdes rêvent-ils
de moutons électriques? ».
Le film dont le titre se traduit par « Celui qui court
sur le fil du rasoir »a trente ans d’âge et il a bien vieilli
L’extrapolation à partir de découvertes en génétique sur
fond de planète dévastée est convaincante jusqu’à la durée de vie limitée des
« réplicants » avec aussi les hypocrisies sémantiques bien contemporaines :
quand il s’agit de tuer, on dit « retirer ».
Les images noires
et humides sont belles, avec policier à
la retraite en imperméable contraint à reprendre du service, femmes fatales,
voitures volantes se posant dans les bas fonds de zones urbaines hostiles. Le whisky
est toujours en usage et les immeubles gothiques désertés sont des décors
sublimes pour l’inévitable duel décisif où sont convoqués à la pelle les
symboles religieux.
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