Il s’agit de la libre
biographie du peintre Julius Pinkus dit
Pascin dans les années 20, aux riches heures de Montparnasse. On y croise Hemingway,
légèrement ridicule, Chagall, Soutine, Kokoshka, dans les ateliers, les bordels,
les cafés.
Ces peintres juifs ont bataillé avec la représentation de
l’homme, et de la femme :
« Tu n'auras pas
d'autres dieux devant moi. Tu ne te feras point d’idole de ce qui est dans les
cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la
terre. »Exode XX 2
Le peintre suicidaire
ressemble à Gainsbourg et trimballe un même humour désenchanté.
La bohème exhibe ses charmes vénéneux avec ses modèles, ses
putes, ses voyous, des bouchers auxquels Soutine achète une carcasse, un
soupeur.
Dans cette traversée d’une vie agrémentée à forte teneur érotique, d’un trait souple, sensuel, Sfar, évoque la folie, la création artistique,
l’amour, la mort.
Le dessin séduit,
ajoute des dimensions à la vie et transcende un quotidien misérable.
C’est puissant, décalé, original.
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