mardi 25 septembre 2012

Pascin. Joann Sfar.



Il s’agit de la  libre biographie du peintre  Julius Pinkus dit Pascin dans les années 20, aux riches heures de Montparnasse. On y croise Hemingway, légèrement ridicule, Chagall, Soutine, Kokoshka, dans les ateliers, les bordels, les cafés.  
Ces peintres juifs ont bataillé avec la représentation de l’homme, et de la femme :
« Tu n'auras pas d'autres dieux devant moi. Tu ne te feras point d’idole de ce qui est dans les cieux, là-haut, ou sur la terre, ici-bas, ou dans les eaux, au-dessous de la terre. »Exode XX 2
Le peintre  suicidaire ressemble à Gainsbourg et trimballe un même humour désenchanté.
La bohème exhibe ses charmes vénéneux avec ses modèles, ses putes, ses voyous, des bouchers auxquels Soutine achète une carcasse, un soupeur.
Dans cette traversée d’une vie agrémentée  à forte teneur érotique,  d’un trait souple, sensuel,  Sfar, évoque la folie, la création artistique, l’amour, la mort.
Le dessin séduit,  ajoute des dimensions à la vie et transcende un quotidien misérable.
C’est puissant, décalé, original.

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