Le titre n’est pas évident : Hortense est le nom de quelqu’un de haut placé qui pourrait
épargner une expulsion à une jeune femme
sans papier.
Dans les Inrock :
« « Je vais voir Hortense » serait tout simplement une façon déguisée, dans le langage populaire
des Ardennes que Rimbaud connaissait bien, de dire : « Je vais aux cabinets ». Ultime pied de nez de Bonitzer aux hommes
de pouvoir, aux hommes de « cabinet » de son film, qui se
comportent comme des merdes ? »
Qui le sait ? Ce type de clin d’œil nous ramènerait à
cette fâcheuse tendance du cinéma français à ne parler que pour un microcosme.
Pourtant la comédie aux dialogues ciselés avec un adolescent
aux sentences jubilatoires va au-delà du Palais Royal et des préoccupations de
bobos las.
Les rapports père/fils, la liberté, la responsabilité, le
piston ; des craintes infantiles peuvent subsister même pour un expert des
mentalités chez les maîtres du monde…
Souvent je suis gêné de trop connaître les artistes qui font
écran aux personnages qu’ils incarnent. Et là j’ai aimé leur jeu :
Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas, Claude Rich, Berroyer…
Ils croient être les metteurs en scène de leur vie et sont coincés comme tout un chacun, ils nous font sourire de leurs vains
bavardages, de leurs pathétiques emballements.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire