Dans Barcelone au passage du XIX° au XX°, les questions identitaires se posent alors que la crise sociale révèle de grandes disparités économiques.
Les grands bourgeois financent Gaudi pendant que la misère engendre la violence.
Des attentats anarchistes se déroulent en 1893 au théâtre et l’été1909 connaît une semaine tragique.
Les artistes sont concernés et deux clans s’affrontent.
Le noucentisme, renouveau catalan, mouvement éthique et esthétique dans le domaine de la peinture allie « le classicisme, le méditerranéisme cézannien, le baroquisme autochtone et le popularisme ironique ». L’Avenc en est la revue principale. Une grande effervescence intellectuelle règne, les cercles de peinture sont des lieux de partage. Les réunions se multiplient, les tavernes exposent.
Picasso accroche ses toiles en 99 aux « 4 Gats ». A Paris le natif de Malaga participe à des revues artistiques et littéraires comme « La Revue Blanche ». Ses toiles ont les mêmes sujets d'inspiration qu'un Renoir ou un Manet.
Les artistes catalans de Paris sont aidés par Pétrus Manach, pendant l'exposition universelle de 1900 par exemple. Entre période bleue et période rose, Picasso réussit, il est très bien intégré au marché parisien jusqu'en 1906. Après avoir vu l'expo, il change complètement (ex : les demoiselles d'Avignon) : son style se renouvelle, devient hétérogène ; il provoque : la révolution fauve l'a transformé.
Miro a lui aussi un ancrage catalan et participe à des revues artistiques et littéraires à Paris (Nord Sud de Reverdy). Proche du dadaïsme et du surréalisme, il est très peu compris à l'époque. Son tableau, « La ferme », aimé par Desnos est acheté par Hemingway.
Miro bascule vers le surréalisme par chocs visuels. La matière picturale, comme chez Tapies
prend toute son importance.
Le pavillon de l'Espagne, à l'expo de 1937 montre un programme changé, politique : Guernica,
photos, témoignages …
D’après les notes de Dany à la conférence de Gilles Legat pour les amis du musée de Grenoble.
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