Pas vraiment « flammes », nous prenons le métro et le tram 28E place Martim Monitz avec arrêt devant le monastério Sao Vicente de Fora. Nous commençons par admirer la citerne du XVII° siècle, et les deux cloîtres en restauration, badigeonnés de blanc sur les surfaces épargnées par les azulejos. Nous tombons sur le panthéon des rois relégué dans l’ancien réfectoire des moines du couvent qui accueille les tombes de la dynastie des Bragance. Nous découvrons ensuite l’escalier donnant accès au toit en terrasse du couvent. La pierre blanche récemment nettoyée renvoie la lumière et met en valeur l’azur du ciel. A nos pieds la vue s’étend sur Lisboa, sur le Tage, domine le château Sao Jorge, le panorama de S. Luzia, l’Alfama et Graça.
Nous ne sommes pas nombreux à partager ce point de vue remarquable. Nous passons ensuite un moment à lire en français et regarder les azulejos des fables de La Fontaine, dont nous en découvrons certaines d’une modernité étonnante : la malice, la morale, les travers, les situations, sont universels !
Nous quittons le musée par une cour aux allures mauresques avec un bassin longiligne au fond qui dessert des canaux creusés dans le dallage. Des chaises rouges sont en harmonie avec la couleur des bougainvilliers débordant et ployant sous les fleurs.
Nous nous restaurons dans une gargote qui ne paie pas de mine un peu plus bas dans la rue où circule le tram : salade, bacallau, dorade, veau frites et bière. Pause agréable qui se poursuit un peu plus loin près du miraduro Santa Luzia dans un bistrot devant une glace et une bouteille d’eau. La chaleur de juillet commence enfin à se ressentir. Le tram 28E nous transporte ensuite cahin- caha, peinant dans les montées jusqu’au terminus au cimetière dos Prazeres ( le cimetière des plaisirs).
Nous errons dans ce village de mausolées que n’égaie aucune fleur ni couronne. En jetant un œil par la porte de ces maisons-tombes du XIX° lorsqu’un rideau voilage ne cache pas l’intérieur, nous sommes surpris de voir les cercueils posés sur des étagères superposées des deux côtés d’un petit autel. Comme signes distinctifs extérieurs on reconnaît des symboles maçonniques ou professionnels (musiciens, marins…) ou des statues plus imposantes. Une pancarte « abandonato » indique des concessions disponibles.
Nous rentrons à pied par l’église et le parc Estrela car j’ai aperçu une façade art déco par la fenêtre du tram que j’aimerais photographier. A la maison J. qui a renoncé à la sortie a cuisiné pour le repas et le pique nique de demain, nous avons rapporté du Moscatel et du vinho verde. Ana Cardoso notre propriétaire vient nous dire au revoir et discuter un moment, s’enquérant des moyens d’améliorer son gîte, négligeant le tour du propriétaire et nous confiant le soin de glisser les clefs demain matin dans la boîte aux lettres.
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