De bonne heure, je vais photographier les gens de tous âges en plein réveil sportif dans le Cultural Park. Les bagages bouclés nous profitons une dernière fois de Saigon, et tournicotons autour du palais de la réunification en imaginant un char défonçant en 68 les grilles tel que nous l’avons vu en photo.Au retour à l'hôtel, nous nous mettons en route vers le delta du Mékong.
Nous atteignons My Tho vers 12h 30. Là nous nous séparons du chauffeur et de nos gros bagages et embarquons sur un petit bateau à moteur rien que pour nous avec ses bancs fraichement repeints de bleu, sous un toit protecteur contre le soleil ou la pluie. Comme chaque embarcation, il possède ses deux yeux à l’avant. Nous flottons sur l’immense Mékong. A l’heure du repas, nous accostons dans un restaurant sympathique sous les palmes où sans trainer le repas standard défile. Une serveuse nous prépare des rouleaux avec une petite feuille de pâte qu’elle trempe dans l’eau avant de la garnir avec une carpe appelée « oreille d’éléphant » dont les écailles sont frites et craquantes. Elle nous apporte ensuite des crevettes qu’elle décortique pour nous, des nems frits, du riz cantonnais et une galette avec du thé.
Le petit bateau nous conduit ensuite vers une fabrique de bonbons à la noix de coco. Le travail est artisanal, la noix de coco est râpée, puis le jus est extrait de la pulpe. Un jeune garçon touille ce jus avec du sucre tout en lisant une B.D. ; les filles emballent les bonbons moulés entre des rails, dans une feuille de riz et de papier. Nous reprenons notre circuit et nous engouffrons dans un arroyo (canal naturel) au milieu des palmiers d’eau et de la mangrove ; l’ambiance est magique, l’aventure confortable ! Nous mettons pied à terre à nouveau, abordons près de ruches, dans des vergers. Des garçons grimpés dans un arbre cueillent des sortes de pommes. Plus loin au milieu de la végétation luxuriante, un étalage nous surprend avec des chaussures en croco, des objets en pieuvre, ou en bois de cocotier. La maison utilise aussi ce bois dont les planches ont un couleur rosée. Lorsque nous arrivons sur un sentier plus important, une « calèche » s’avance immédiatement à notre service. Nous grimpons dans la carriole sur les petits bancs latéraux et la conductrice s’assoit devant à gauche, à l’abri de son chapeau conique et le vaillant petit cheval tire son chargement en claquant des fers sur deux rythmes différents. Nous traversons le village dans cet équipage et stoppons devant un nouveau petit sentier que nous prenons sur quelques mètres avant de nous attabler dans un bar noyé dans la végétation pour déguster un thé au miel excellent et différentes variétés de fruits : papayes, jacquiers, ananas, bananes et longanes . Sous une paillote des musiciens s’entrainent à un "blues Vietnamien".
Nous passons dans une petite barque à une seule rame maniée par une dame dans un petit arroyo qui débouche sur le Mékong. Là nous embarquons à nouveau sur le bateau à moteur et nous remontons le Mékong pendant plus d’une heure sous un ciel ensoleillé et la brise fluviale, en direction de notre résidence chez l’habitant à Ben Tre. Le logement est sommaire mais charmant.Une habitation aérée est séparée en deux chambres. La nôtre est équipée de trois lits de camp haut sur pattes avec moustiquaire. Nous allons faire une promenade avec notre hôte, au milieu des canaux d’irrigation, dans une végétation serrée où apparaissent quelques maisons et des tombes. Le sentier devenu cimenté nous mène jusqu’au village. Nous rentrons dans la lumière crépusculaire qui rend les images si belles. Nous prenons le frais dehors en discutant avec d’autres français, en lisant et en écrivant.
Repas servi à 19h 30 sous une paillote par une serveuse hilare, puis petit concert : chanteuse, guitariste qui appuie aussi sur une castagnette au pied et un joueur de mandoline
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