Lors de ces jours radieux passés comme chaque année dans les
salles obscures, 
la Palestine était dans toutes les têtes, « No other land ».
Parmi 29 films aux sombres tonalités, au rythme lent, un
petit film comique, « Baise en ville »
est apparu comme une reposante exception.
La diversité des propositions nous enchante toujours : 
de
l’embouchure du Tigre et de l’Euphrate, « The
président’s cake » 
à la Bolivie : « La couleuvre noire ».
La romance « The
history of Sound » aux Etats-Unis dans les années 20 tranche avec les
combats qui envahissent «  Sons of
the neon light » à Hong Kong.  
Si le cinéma des Antipodes est cantonné à la journée offerte
par l’association 
«Cannes Séniors, le club », leur sélection est
toujours aussi attirante avec « He
ain’t heavy », surprenante avec « Audrey », quoique « We are dangerous » soit conventionnel.
Dans le genre Ken Loach en moins pittoresque, « On falling », une jeune
portugaise en Ecosse se remarque par son efficace sobriété. 
Une institutrice arrivant
dans un village isolé des Alpes au début du siècle, « L’engloutie », est forte comme la délurée qui revient
dans son quartier à Marseille : « Les
filles désir ». 
Par contre le surgissement d’une nana dans une
atmosphère de sorcellerie quelque peu glauque dans «  Que ma volonté soit faite » peut déranger. 
Dans « Romeria », sont mis à jour avec
élégance des secrets de famille. 
Les surgissements de personnages féminins agissent parfois
comme des révélateurs, mais l’incommunicabilité ne se résout pas au Japon dans « Brand new landscape »,  
ni en Finlande « A light that never goes out ».
Si « La mort
n’existe pas » au Canada m’a semblé bien faible, 
le Japonais, «  Le mal n’existe pas » est
rafraichissant.
La description de la vie d’un livreur chinois à New York «  Lucky Lu », 
celle de jeunes
gitans de « Ciudad sin sueño »  
ou les
afghans réfugiés en Iran, «  Au
pays de nos frères »   
ne sont pas
moins politiques que « Marco »
brillant imposteur dans une association de déportés espagnols servi par un
acteur exceptionnel, Eduard
Fernández. 
Les déceptions : « Flow, le chat qui n’avait plus peur de l’eau » 
ou « Indomptables » mettent en
valeur 
le film jubilatoire « Nouvelle
vague », 
l’âpre « Urchin », 
le flamboyant «  Kakuho », 
le sensible «  Nino », 
 



J'espère que tu vas nous faire un papier sur "Baise en ville" au titre si prometteur..
RépondreSupprimer