avec un itinéraire qui passe par Châtel-Guyon. La
ville comporte de beaux hôtels début XX° construits pour répondre à la demande
du thermalisme fort prisé à cette époque. La route sillonne
ensuite la forêt ou des terrains plus
vallonnés et les panneaux annonçant
Volvic apparaissent à plusieurs reprises.
L’arrivée à Vulcania nous impressionne par son ampleur et
son organisation. Une série inimaginable de parkings se côtoient,
s’intégrant discrètement sous les
arbres. Dirigés efficacement par du personnel dédié à orienter les voitures,
nous stationnons dans le P10, alors que les véhicules continuent de débouler et
remplir les espaces disponibles. Nous sommes à 1000 mètres d’altitude,
le soleil présent compense la fraicheur de l’air. Malgré l’affluence de
voitures, l’entrée sur le site de 57 hectares en pleine nature s’avère fluide,
d’autant plus que nous disposons déjà des billets achetés sur Internet.
L’employée au guichet nous fournit un dépliant
qui résume toutes les attractions et possibilités classées en cinq
groupes : attractions dynamiques, films sur grand écran, petits explorateurs (orienté enfants), spectacles. Elles se répartissent dans
plusieurs bâtiments.Le principal d’entre eux
comporte deux étages ; il se prolonge en forme de cône recouvert de
pierres sombres doublées de plaques
dorées. Cette évocation d’un volcan s’enfonce dans la roche entourée par 2
niveaux inférieurs où se trouvent une serre et des salles de cinémas ou
d’expositions. Vu d’en bas, le cône qui s’élance vers le ciel parait immense et
se rétrécit vers une ouverture sur le ciel. L’autre bâtiment important
se situe sur la droite : c’est le planétarium.Le " Namazu" complète l’ensemble, c'est une montagne russe portant
le nom japonais d’un poisson-chat géant dont les soubresauts provoquent des séismes. Dans l’immense étendue du
parc prennent place des aires de jeux pour les enfants, des aires de
pique-nique, un circuit pour draisiennes et un circuit pour BMX : tout
concorde à satisfaire les familles.Nous établissons notre
programme : nous commençons par « la chaîne des Puys racontée »
à l’abri de parasols. Un animateur excellent nous explique la différence entre
volcans monogéniques (issus d’une seule éruption) et volcans polygéniques. Ici,
les quatre-vingt qui composent la chaîne des Puys sont monogéniques. Il fait la
distinction entre éruptions effusives (lave fluide qui s’écoule le long des pentes et petites
projections) et éruption explosive (propulsions plus dangereuses, bombes,
cendres, poussières, blocs, nuée ardente allant jusqu’à 300km/h). Il nous
décrit les différentes formes adoptées par les volcans: le cône, le dôme,
la forme de maar (avec cratère pouvant
contenir un lac), de fer à cheval, égueulée. Il s’appuie pour son exposé sur un
écran vidéo ou carrément sur l’exemple des montagnes face à nous et s’exprime
dans une langue fluide compréhensible avec un niveau sonore appréciable. Nous nous accordons une
pause au restaurant « Panorama », logé au 2ème étage supérieur du
bâtiment principal et nous laissons facilement tenter par une assiette mixte remplie de spécialités
régionales en charcuterie et fromages. Nous ne sommes pas les seuls amateurs… Repus, nous descendons de
plusieurs niveaux à côté de la serre pour assister à la séance « Machine
terre racontée » par deux animateurs. Ils nous parlent à 2 voix des
planètes et de leurs caractéristiques (gazeuse, couleur, taille). Ils nous détaillent la constitution
de la terre en partant de l’écorce, puis le manteau en 2 parties, et le noyau contenant sans doute une amande de
fer et nickel. C’est l’étude de météorites parvenues jusqu’à nous qui a permis
aux savants d’avancer ces théories, car évidemment, personne n’est encore
parvenu au centre de la terre pour vérification. Nous nous installons
ensuite dans une salle de ciné devant un
écran gigantesque pour voir « Regards sur les volcans » en activité
dans le monde.En sortant de là, pourquoi
ne pas tester à côté une attraction dynamique ? Avec « Premier vol » le public
s’engouffre dans cinq nacelles individuelles et mobiles. Elles
s’inclinent, s’agitent en fonction des
vues prises au-dessus des volcans et nous partageons le vol d’une mère aiglonne
dans l’initiation aérienne de sa progéniture. Nous vivons de belles images sur
les lacs, participons à des plongées vertigineuses ou des remontées à la
verticale le long de montagnes comme si nous étions des volatiles. Dans le bâtiment du
planétarium, ne proposant aucune attraction à cette heure, nous nous laissons
convaincre par des animateurs pour assister à une sorte de TP intitulé
« Sous le soleil ». Un présentateur scientifique
nous installe à des paillasses et teste nos connaissances pour les
élargir : à quoi sert le soleil, sa couleur, sa taille par rapport à la terre, que savons-nous de l’arc en ciel, des aurores boréales, des saisons, des autres
astres? Il propose de petites expériences utilisant des lampes, des prismes en
verre et un bocal d’eau.
Nous ressortons profiter
de l’extérieur tout en poursuivant
l’exploration du site. « La forêt des dragons » repose
sur les légendes du monde autour des phénomènes autrefois inexpliqués tels les
tsunamis, les orages, les séismes. Représentés sous forme de dragons articulés
et sonorisés, ils apparaissent ici et là au détour d’un parcours boisé et surprennent
les enfants. Nous n’attendrons pas 18h
pour pénétrer dans le planétarium pourtant recommandé, accessible grâce à une
animation, nous déclarons forfait pour les activités restantes.
Le chemin du retour nous
ramène à Châtel-Guyon où nous nous arrêtons dans le centre coquet avec ses
hôtels et ses établissements de cure pimpants. La rue principale devenue
piétonne s’apprête à un marché nocturne, les étals se dressent lentement et calmement dans la douceur de fin d’après-midi. Pour
ce soir nous effectuons quelques courses au Vival à consommer dans la
cuisine d’été. Il fait bon. Après le repas, nous
allumons la TV pour suivre les J.O. La France a gagné 9 médailles dont 3 en
or : natation ( invincible Léon Marchand), judo ( imbattable Teddy Riner)
et BMX (or argent et bronze , tout pour les Français !)
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