mardi 30 janvier 2024

Sapiens. Harari. Vandermeulen. Casanave.

Ce premier volume de 245 pages parmi trois productions en BD d’après « Une brève histoire de l’humanité » vendu à plus de 21 millions d’exemplaires traduit dans plus de 65 langues est passionnant.
Grâce à l’habileté du scénario, son humour, la modestie et la diversité des personnages intervenants, cette information sur la naissance de l’humanité devient accessible.
« Les humains sont des animaux, et tout ce qui s’est passé dans l’histoire est soumis aux lois de la physique, de la chimie et de la biologie ».
Les dessins un peu secs laissent la place aux dialogues essentiels agrémentés de trouvailles.
L’historien, passeur principal auprès de sa nièce, fait appel à un spécialiste de la communication, à une anthropologue, à une biologiste généticienne, un archéologue.
Lors du dernier chapitre, une policière les convoque en tant que profileurs avant le procès intenté à un couple de sapiens où un avocat relativise toutes les charges pesant sur eux, sur nous. 
« Nos sociétés humaines actuelles en savent beaucoup plus que les bandes de l'âge de pierre. Mais sur un plan individuel, en revanche, les fourrageurs de l'âge de pierre en savaient beaucoup plus que nous. » 
Sapiens aurait supplanté les autres espèces par ses capacités à coopérer et à sa faculté à croire en des choses imaginaires. 
« Les théories des chercheurs qui prétendent savoir ce qu’éprouvaient les fourrageurs en disent plus long sur leurs propres préjugés que sur les religions de l’âge de pierre. »
Cet ouvrage apporte un éclairage intéressant, qui m’a semblé nouveau, en présentant une évolution de l’humanité loin d’être linéaire, tout en faisant part souvent de plusieurs interprétations possibles quant aux découvertes toujours nouvelles sur notre passé. 
« L’absence de preuve n’est pas preuve de l’absence. »

1 commentaire:

  1. Je me demande ce que ça veut dire "nos sociétés en savent plus long sur... que nous". De toute façon, l'acquisition du savoir n'est pas un long fleuve tranquille (et linéaire), car à côté de l'acquisition du savoir, il y a... la perte du savoir. Le temps est fait de progressions et de régressions ?
    Je pense que derrière la phrase "les humains sont des animaux, et tout ce qui s'est passé dans l'histoire est soumis aux lois de la physique, de la chimie, et de la biologie", on doit entendre " les humains ne sont QUE des animaux". Je me demande, tout en ayant la flemme d'aller vérifier, si ce sens du mot "animaux" ne représente pas une régression quand on considère que "anima" par le passé, était en rapport avec l'âme. Pour la fin de la phrase, j'ai entendu dans le temps qu'il y avait un écart important entre les "lois" de la chimie et de la physique, et les "lois" de la biologie...
    On a laissé tomber cet écart maintenant pour les mettre tous ensemble sur le même plan ? Pourquoi ?
    Oui, je suppose qu'on peut me dire que je coupe les cheveux en quatre, mais il y a des fois où il faut couper les cheveux en quatre, car à gommer toutes les... différences, on ne peut plus penser.

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