Ce premier volume de 245 pages parmi trois
productions en BD d’après « Une brève histoire de l’humanité » vendu
à plus de 21 millions d’exemplaires traduit dans plus de 65 langues est passionnant.
Grâce à l’habileté du scénario, son humour, la modestie
et la diversité des personnages intervenants, cette information sur la naissance
de l’humanité devient accessible.
« Les humains
sont des animaux, et tout ce qui s’est passé dans l’histoire est soumis aux
lois de la physique, de la chimie et de la biologie ».
Les dessins un peu secs laissent la place aux dialogues
essentiels agrémentés de trouvailles.
L’historien, passeur principal auprès de sa nièce, fait
appel à un spécialiste de la communication, à une anthropologue, à une
biologiste généticienne, un archéologue.
Lors du dernier chapitre, une policière
les convoque en tant que profileurs avant le procès intenté à un couple de sapiens où un avocat relativise toutes les charges pesant sur eux, sur nous.
« Nos sociétés
humaines actuelles en savent beaucoup plus que les bandes de l'âge de pierre.
Mais sur un plan individuel, en revanche, les fourrageurs de l'âge de pierre en
savaient beaucoup plus que nous. »
Sapiens aurait supplanté les autres espèces par ses
capacités à coopérer et à sa faculté à croire en des choses imaginaires.
« Les théories
des chercheurs qui prétendent savoir ce qu’éprouvaient les fourrageurs en
disent plus long sur leurs propres préjugés que sur les religions de l’âge de
pierre. »
Cet ouvrage apporte un éclairage intéressant, qui m’a semblé
nouveau, en présentant une évolution de l’humanité loin d’être linéaire, tout
en faisant part souvent de plusieurs interprétations possibles quant aux
découvertes toujours nouvelles sur notre passé.
« L’absence de
preuve n’est pas preuve de l’absence. »
Je me demande ce que ça veut dire "nos sociétés en savent plus long sur... que nous". De toute façon, l'acquisition du savoir n'est pas un long fleuve tranquille (et linéaire), car à côté de l'acquisition du savoir, il y a... la perte du savoir. Le temps est fait de progressions et de régressions ?
RépondreSupprimerJe pense que derrière la phrase "les humains sont des animaux, et tout ce qui s'est passé dans l'histoire est soumis aux lois de la physique, de la chimie, et de la biologie", on doit entendre " les humains ne sont QUE des animaux". Je me demande, tout en ayant la flemme d'aller vérifier, si ce sens du mot "animaux" ne représente pas une régression quand on considère que "anima" par le passé, était en rapport avec l'âme. Pour la fin de la phrase, j'ai entendu dans le temps qu'il y avait un écart important entre les "lois" de la chimie et de la physique, et les "lois" de la biologie...
On a laissé tomber cet écart maintenant pour les mettre tous ensemble sur le même plan ? Pourquoi ?
Oui, je suppose qu'on peut me dire que je coupe les cheveux en quatre, mais il y a des fois où il faut couper les cheveux en quatre, car à gommer toutes les... différences, on ne peut plus penser.