Le maire d’une ville au bord de l’Océan va devenir ministre,
Max son chauffeur boxeur remet les gants pour le combat de trop dont la fille (jolie)
Laura cherche un appartement : le déroulement de l’intrigue est sans
surprise, avec méchant bien identifié et jeune innocente.
Les couleurs ne manquent pas aux métaphores.
« C’est comme ça
donc que la fusée blanche largua dans l’espace son premier étage désormais
inutile, Max comme des lambeaux de métal qui exploseraient dans la nuit dont
l’éclat ne serait plus l’éclairage des piscines plutôt les néons des bars à
l’heure de la fermeture, avec ce teint jaunâtre qu’on se trouve dans le miroir
des toilettes, et l’envie de frapper à mains nues dans son propre
reflet. »
La simplicité psychologique des personnages et l’évidence du
scénario contrastent avec une écriture qui pour être travaillée en parait
affectée, artificielle.
«… elle s’était à
nouveau barricadée derrière la fatalité, celle d’une jeune fille qui n’était
pas née pour prendre des décisions et se laissait faire depuis longtemps par
ceux qui savent s’y prendre- elle si clairvoyante en même temps, si capable de
sonder toute situation, effarée elle-même peut être par la stérilité de sa
propre intelligence. »
Les pensées parfois tarabiscotées des personnages
n’empêchent pas leurs actes brutaux.
Cette distance entre réalité et raison, renvoie à notre
époque ou le sens des responsabilités devient une denrée rare alors que la
victimisation est le moteur de la vie sociale.
« Elle a senti sa
respiration se couper, comme un clou qu'on aurait enfoncé dans une horloge pour
en arrêter l'aiguille, et elle n'a plus bougé pendant de longues secondes,
interdite en somme, le cerveau à l'arrêt... »
Cependant le questionnement autour du consentement pour
devenir banal n’en est pas moins intéressant à traiter avec quand même moins
d’emphase.
« Mais pour
l’heure il lui semblait que du fond de l’océan toutes les déesses de la mer se
dessinant sur l’écume chuchotante avaient décidé de parler, ou non pas lui
parler mais pérorer comme elles savent si bien faire en commentant l’action. Et
c’était comme un coryphée antique posé au coin du soir, une assemblée tenue par
cinquante naïades qui psalmodiaient autour d’elle : Oh qu’as-tu fait,
Laura ? Qu’as-tu fait ? »
Le chœur des déesses de l’Obs et de Télérama a bien aimé
ces 170 pages. Pas moi.
Fut un temps où je faisais confiance à Télérama pour me donner des indications à ce que je serais susceptible d'apprécier. Cette époque est révolue depuis longtemps maintenant...
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