La sagesse, la clarté, propres à l’accessible philosophe
nous apaisent dans ces 275 pages aérées en douze chapitres traitant pourtant de sujets
graves :
euthanasie, mort des enfants, handicap, suicide…
« C'est la joie
qui est bonne,
mais d'autant plus méritoire et belle qu'elle est souvent difficile. »
Le retour sur la période de la pandémie et le confinement
relativise mes agacements quand les chœurs médiatiques pleurnichaient sur la
jeunesse sacrifiée :
« Le
panmédicalisme est la maladie sénile de l’humanisme ».
Dans les hommages rendus à des auteurs : Marcel Conche, Anne-Lyse
Chabert et à son ami Jean Salem, « le rouge », la force acquise dans
une enfance douloureuse vécue auprès d’une mère suicidaire permet d’aller de
l’avant :
« Puissent nos
désespoirs, comme il est dit dans Shakespeare,
contribuer à enfanter une vie
meilleure ».
L’humanisme des lettres du capitaine Dreyfus depuis l’Île du
Diable où il était emprisonné dans des conditions effroyables n’en prend que
plus de force :
« Etre heureux si
l’on peut, c’est la sagesse ;
rendre les autres heureux, c’est la
vertu ».
Lorsqu’il est question
des « Trois mousquetaires » la santé de D’Artagnan est enviable:
« sans remords
dans le passé, confiant dans le présent, plein d’espérance dans
l’avenir. »
Il admire Spinoza, Montaigne, Pascal, et en bon pédagogue, livre
quelques extraits légers et naturels de ses compagnons de réconfort qui en
arriveraient à devenir familiers.
« Le présent que
nature nous ait fait le plus favorable, et qui nous ôte tout moyen de nous
plaindre de notre condition, c’est de nous avoir laissé la clé des
champs » Montaigne
Il cite Brassens dans le chapitre intitulé « Mourir
sans Dieu »:
« J’ai quitté la
vie sans rancune,
J’aurais plus jamais
mal aux dents :
Me v’là dans la fosse
commune,
La fosse commune du
temps »
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