Au moment où nous allons
porter Geneviève Conte en terre ce n’est pas seulement la dureté des mots que nous
affrontons mais la réalité de sa disparition.
Et Pierrette, sa maman, n’en
saura rien.
Nous sommes éloignés des
hautes voûtes des églises où les notions d’infini et d’éternité sont familières.
Les mystères de la foi se
sont éventés et les merveilles de la vie s’anéantissent.
Mais l’amour n’a pas de
maison et nos pensées fraternelles peuvent aller au-delà de nos familles.
Pour essayer de contourner la
sidération de la disparition de la sœur jumelle de Michèle, ma femme, je ferai
part de l’élégance de Ginou.
Je n’éviterai pas Victor Hugo
qui a écrit que :
« La forme c’est le fond qui remonte à la
surface »
ni Coco Chanel :
« L'élégance
est quand l'intérieur est aussi beau que l'extérieur »
Tu rêvais d’un terroir au
bord de l’océan, où des cartes postales aux belles couleurs enjolivent les
souvenirs.
Dans « la fosse commune
du temps » comme dit Brassens, il arrive que vérité et mensonge se
confondent.
Face à nos rides, face à la
maladie, à notre finitude, des maquillages ont rendu nos regards plus
indulgents et la discrétion respecte mieux les autres personnes que certains éclairages
brutaux, le courage consiste alors à préserver des secrets.
A la date du 2 juin, il y
avait dans mon livre, un poème qui peut convenir pour évoquer ton goût des
rendez-vous en famille :
« le Goûter » de
Maurice Carême:
« On a dressé la table ronde
Sous la fraîcheur du cerisier.
Le miel fait les tartines blondes,
Un peu de ciel pleut dans le thé
.…
Et le jour passe sous les saules,
Grave et lent comme une fermière
Qui porterait, sur son épaule,
Sa cruche pleine de lumière. »
Mes condoléances amicales à Michou...et toi.
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