Bobo vieillissant jouant les critiques amateurs, ce
soir je prends volontiers la pose du curieux avide de visiter un territoire en
voie d’être abordé par mes petits enfants.
A la suite d’une fête et de la publication d’une séquence
sur Instagram, une dizaine de filles et garçons dans la fleur de l'âge s’affirment se cachent, flirtent, s’affrontent, se cherchent.
J’ai été d’abord décontenancé par la violence des
protagonistes, tout en retrouvant des dispositifs tape à l’œil déjà vus et
quelques stéréotypes : ballon de basket, skate, écrans devant caractériser la classe jadis dite novice.
Et puis au fur et à mesure que se dessinent les caractères
mis en lumière par d'excellents très jeunes acteurs, les échanges virtuels,
les jeux vidéo prennent tout leur sens, leur force.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que l'âge tendre est braillard,
absolu et que les amours naissantes déchirent, mentent avec sincérité,
amplifiées par les moyens de communication contemporains.
Les quiproquos, les surprises et
les rebondissements qui font le sel de la scène depuis
toujours s’enchainent à la vitesse d'aujourd'hui.
La musique de Gloria Gaynor lors du final nous encourage à
applaudir avec encore plus de vigueur :
« Oh, as long as I know how to love I know I'll stay alive
Oh, tant que je sais aimer je sais que je
resterai en vie
I've got all my life to live and I've
got all my love to give
J'ai toute ma vie à vivre et j'ai tout mon
amour à donner
And I'll survive, I will survive, hey,
hey
Et je survivrai, je survivrai, hé,
hé »
Les lycéens, dans la salle dont certains
participaient avec bonheur au brouhaha autour du buzz proposé par l’auteur,
n’étaient pas nés en 1998 au moment où la chanson résiliente accompagnait
Zidane et les siens.
La musique de Gloria Gaynor me gave. Je l'ai trop entendue. Elle ne m'avait pas séduite au moment de l'entendre, d'ailleurs, comme d'autres chansons dans la même veine stéréotypée. Dans le domaine de la chanson, je suis obligée de reconnaître que... c'était mieux avant, beaucoup mieux. J'ai un vieux disque de Barbara Streisand où on peut très bien entendre combien ça... descend : la musique, les paroles au fil des années. Désolée d'être si négative ce matin, mais je ne peux pas m'en empêcher.
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