Dans les magnifiques
et rudes paysages d’Inisherin, île irlandaise imaginaire, « La dame blanche » des fantasmagories enfantines se présente en terre celte, comme une
vieille « banshee » noire, messagère de sombres prophéties.
Le curé, le policier, le violoneux, l’épicière, le patron du pub ne se montrent pas aussi gentils que le héros de cette fable dont seule la sœur a
l’énergie de s’éloigner de ce petit monde de violence.
Les animaux consolent surtout quand l’amitié entre deux hommes
prend fin et que sont abordés dans un scénario limpide qui laisse le temps de
s’interroger sur le silence, la solitude, la vieillesse, la mort… tout en
ménageant des surprises.
Le réalisateur de « Three Billboards » (Les Panneaux de la
vengeance) sait mettre les acteurs en valeur et on se régale avec des dialogues
drôles dans un univers dramatique sur fond de guerre civile dans les
années 20 (1920).
Je recopie dans Allo ciné où des avis d’amateurs valent parfois autant
que ceux de professionnels :
« Blaise Pascal écrivit que "les hommes,
n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, se sont avisés, pour se
rendre heureux, de n’y point penser (...) Mais comment s’y prendra‑t‑il ?
Il faudrait, pour bien faire, qu’il se rendît immortel." »
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