Une nuit bien fraîche induit un petit matin à 15 / 17°: il est 7h30Une douche et un shampoing (bio et peu mousseux) s’imposent,
bien tonifiants pour la journée à venir. Nous savourons le temps consacré à
boire notre thé sur la table en terrasse avant de ranger et jeter un dernier regard vigilant à notre cocon. Après un adieu à notre logeur dont nous déclinons l’offre
d’un café, nous retournons une dernière fois à Aurillac. En effet nous désirons
jeter un œil au marché aux fromages (fermé hier) parce que la plaque apposée le désignant comme l’un des
seuls en Europe encore debout a aiguisé
notre curiosité. Son activité perdure, logiquement, puisque le fromage contribue à la notoriété
et à la richesse du Cantal. Son aspect extérieur trahit son ancienneté
((1890), avec des améliorations
apportées en 1933 comme la porte à fronton et le balustre; elles le
requalifient par rapport à son passé d’abattoir. Quant à l’intérieur, il nous
déçoit : il comporte un magasin, des panneaux pédagogiques sur la
production, des bidons de lait
décoratifs et un atelier de fabrication
en fond interdit au public. Par contre, le passage central qui traverse le bâtiment pour les véhicules
motorisés des clients nous surprend et nous amuse : le drive avant
l’heure !Plus rien ne nous retient à Aurillac, nous partons pour BRIVE LA GAILLARDE en empruntant la route nationale. Nous
ressentons la curieuse impression de descendre de façon continue sans arriver à
nous souvenir à quel moment la route montait. Nous traversons le pays, les
villages, Forgès par exemple, possédant pas moins de trois brocantes avec
pignons sur la rue principale. Pendant notre trajet, nous croisons peu de monde
sauf un accident de camion et son dépannage occasionnant l’arrêt de trois ou
quatre voitures.Nous atteignons Brive en fin de matinée, et suivons le
panneau Office du Tourisme vers le centre-ville, au marché Brassens, parfait pour abandonner la voiture devant un
parcmètre. Nous ne résistons pas au charme des marchés, surtout ceux du sud,
sachant que les produits et les « boniments » des vendeurs disent
beaucoup des us des lieux visités. Nous parcourons les étals à l’extérieur sous
la charpente monumentale et protégeant des intempéries. Nous goutons aux fromages
offerts par les marchands (ex : cantal au piment), nous passons à côté des
fruits et légumes de saison, nous lisons les étiquettes de bocaux locaux :
canard confit ou terrines diverses et alléchantes. L’intérieur semble boudé par
les commerçants, ceux qui s’y sont installés se sont regroupés au milieu d’un
espace immensément vide.L’Office du tourisme réside dans une construction voisine,
curieuse, en forme de phare.
Nous le snobons pour nous engouffrer dans les rues
piétonnes. Là encore des parapluies suspendus survolent la route étroite attachés de chaque côté aux
maisons mais leurs couleurs bleues et jaunes nous rappellent qu’en Ukraine, la
guerre se poursuit sans prendre de vacances.Nous déjeunons à la « P’tite cocotte » assis à un emplacement ombragé, sur la
chaussée interdite aux véhicules. Mis en appétit par notre visite au marché,
nous attaquons avec gourmandise viande lentilles et pommes de terre, fondant au
chocolat/myrtilles chantilly, et pour nous désaltérer, un verre de rouge du
Luberon avec un café pour terminer.Nous nous arrêtons un moment devant la boutique mitoyenne spécialisée dans les articles de
rugby et habilitée à vendre des billets. Ce sport connait chez les Brivistes un engouement bien
connu, nous sommes en Corrèze et entrons dans les
terres de l’ovalie. Nous retournons à la voiture en passant devant le théâtre
sans nous attarder.
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