A la recherche d’adjectifs synonymes
d’ « époustouflant », on va s’épuiser comme en
applaudissant avec une salle debout, à en avoir les mains qui chauffent. Nous avons suspendu notre souffle pendant une heure vingt et
avons mal aux vertèbres pour eux, les circassiens, quand nos raideurs nous
situent aux antipodes de leur stupéfiante souplesse.
backbone = colonne vertébrale. Merci aux avions qui ont
permis à la troupe australienne de venir chez nous.
La décontraction de la troupe met en valeur des
jaillissements surprenants de virtuosité, de rigueur absolue, de confiance
entre les acrobates acteurs d’une symphonie magnifique sur des partitions de
musique énergisantes.
La tension monte, s’apaise, des éléments de l’introduction
se retrouvent à la fin quand au salut la pesanteur revient, chacun porte son
rocher décisif : humour et gravité, voltiges, danse, raideur, élasticité,
coopération et superbes bagarres, cupelettes, virevoltes…
A la une à la deux que je te balance ! Elle retombe
comme une fleur.
Et cette pauvre fille couchée au bout d’un bâton quand
vont-ils la descendre ?
L’inventivité est de tous les instants avec portés et
voltiges variés dans tous les coins de la scène aux lumières pop :
pyramides humaines on ne peut plus collectives et totem solitaire. Les filles jouent les cordes à sauter, grimpent
en haut des corps assemblés, empilés le temps d’une prouesse qu’on ne peut
admirer longtemps, qu’une autre surgit.
Les performances vertigineuses
s’enchainent aux moments poétiques quand par exemple des perches immenses sont
tenues en équilibre sur les têtes des dix artistes.
Ces quelques lignes verticales élémentaires, fragiles reposent
sur une assurance étonnante parmi un bouquet ininterrompu d’arabesques
merveilleuses.
Dix étoiles.
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