Douze danseurs bien soudés en bleu de travail sillonnent le
plateau sur le Concerto pour piano n°2 de Rachmaninov, même pas cité
dans le journal de salle, alors que les mouvements s’accrochent à l’ample
musique dans cette première partie avec des gestes inédits, des tremblements
émouvants, une chorégraphie dense.
Puis une détonation survient et un homme s’écroule,
jusqu’à ce que toute la troupe tombe et qu’une lumière couleur bleu mercure recouvre la scène,
métaphore sanglante mais agréable à l’œil.
Ils se relèveront, lèveront le poing cette fois sur
fond de musique techno de Jamie xx dont la modestie a du souffrir puisque lui
est cité. Un texte en anglais où une longue liste de tous les méchants de la
planète ressuscite Idi Amin voire DSK, en oublie Erdogan par exemple, alors que
des tas d’autres de moindre notoriété apparaissent dans la traduction mise
heureusement à notre disposition.
Le propos détaille le budget de cette
production, évoque le prix des gardes d’enfants (3000 €) témoignant d’un désir
de transparence original comme est indiscutable la conclusion :
« Je
vais sortir de ce théâtre, et vous allez sortir de ce théâtre, et nous allons
faire des choses insignifiantes, et ces choses là, dieu merci elles compteront. »
Les artistes dansent dans l’obscurité et l’une
d’entre eux s’énerve sous le faisceau d’un projecteur qui semble emprisonner sa
rage vaine.
J’ai mis RMC et Olivier Girou marquait son deuxième
but.
Moi, j'ai passé une excellente soirée chez moi ; une artiste s'est déplacée chez moi, et nous étions en petit comité pour lui faire la fête, et manger après.
RépondreSupprimerFranchement, je ne vois pas pourquoi tu tiens tant à t'embarrasser de... l'ancien monde quand le nouveau est déjà là, et qu'il peut être infiniment plus gratifiant... pour tous les acteurs, d'ailleurs.
Laissons les gens jouir de leur insignifiance sur scène (jouir de son insignifiance, c'est un comble, il faut le dire...) et vivons nos vies autrement.